LaBelle et la BĂȘte - Bande annonce VF. Belle est une jeune fille sensible et imaginative, qui passe ses journĂ©es plongĂ©e dans la lecture et qui repousse obstinĂ©ment les avances de Gaston, un bellĂątre musclĂ© et vaniteux. Seul Maurice, son pĂšre, un inventeur farfelu, compte dans sa vie.
Cette article est sur la version Disney. Vous cherchez peut-ĂȘtre le personnage original. “ Ce n’est pas lui le monstre Gaston, c’est toi ! „ ~ Belle Ă  Gaston Belle fait partie des personnages principaux du dessin animĂ© La Belle et la BĂȘte. Elle est doublĂ©e en anglais par Paige O'Hara et en français par BĂ©nĂ©dicte LĂ©croart. RĂ©sidant au dĂ©part dans un village, Belle Ă©tait rejetĂ© par les autres Ă  cause de sa passion pour les livres et son esprit libre. Elle espĂ©rait une vie d'aventure et l'eut d'une maniĂšre inattendue en devenant la prisonniĂšre de la BĂȘte pour sauver son pĂšre. PersonnalitĂ© Ne remarquant pas les choses qui se passent autour d'elle en ville, elle aspire Ă  la romance et Ă  l'aventure. Belle a acquis une grande intelligence au fil des ans grĂące Ă  son amour des livres, qui lui ont permis d'acquĂ©rir un vocabulaire Ă©levĂ©, une imagination active et un esprit ouvert. Elle est trĂšs sĂ»re d'elle et exprime ouvertement ses opinions, et elle aime rarement qu'on lui dise ce qu'elle doit faire. MalgrĂ© tout cela, elle n'a pas beaucoup d'amis. Son intelligence et son attitude libre-pensante la distinguent de ses concitoyens, qui la considĂšrent comme un peu bizarre derriĂšre sa beautĂ©. Belle semble moins prĂ©occupĂ©e par son apparence ou celle des autres et est capable de regarder les apparences passĂ©es dans leur personnalitĂ©. C'est ainsi que Belle parvient Ă  briser la malĂ©diction de la BĂȘte et Ă  apporter l'amour et le rire au chĂąteau. Belle est en quelque sorte une femme libre pour son temps et rĂ©siste Ă  ĂȘtre maltraitĂ©e, minĂ©e, humiliĂ©e, rabaissĂ©e ou contrĂŽlĂ©e par quiconque, en particulier et plus particuliĂšrement par Gaston. Elle ne semble pas ĂȘtre rĂ©ceptive Ă  la description que fait Gaston du mariage entre eux, comme le fait d'avoir 6-7 fils ou de lui frotter les pieds. MĂȘme lorsqu'elle accepte de vivre sous le contrĂŽle de la BĂȘte, elle agit de maniĂšre indĂ©pendante. Belle Ă©coute volontiers, prend conseil auprĂšs de son pĂšre Maurice et l'admire car, pendant la plus grande partie de sa vie, il est la seule personne Ă  avoir cru en elle de maniĂšre inconditionnelle. Elle tient Ă©galement compte des opinions et des directives de la BĂȘte, car, comme Maurice, il est capable de la traiter comme une Ă©gale la BĂȘte a fini par l'apprendre tout au long du film. Belle semble Ă©galement avoir une bonne relation avec le libraire, sans doute parce qu'il l'encourage Ă  poursuivre son amour de la littĂ©rature. Elle est assez rĂ©solue lorsqu'il s'agit d'exprimer et de dĂ©fendre ses opinions et de maintenir ses idĂ©es. MĂȘme si Belle dit qu'elle rĂȘve d'aventure, elle dĂ©clare Ă©galement qu'elle souhaite avoir une amie qui l'accepte pour ce qu'elle est. En effet, tout le monde en ville la critique parce qu'elle fait ses propres affaires et ne la comprend pas, ce qui lui donne l'impression qu'elle ne peut pas s'intĂ©grer. MalgrĂ© cela, mĂȘme lorsque les gens lui ont fait passer un mauvais quart d'heure, elle n'a jamais changĂ©, mais elle est parvenue Ă  mieux se comprendre. Cela a fait la plus grande diffĂ©rence lorsqu'elle a brisĂ© le sort et a charmĂ© la BĂȘte en Ă©tant simplement elle-mĂȘme. La bande dessinĂ©e Disney New Adventures of Beauty and the Beast, qui se dĂ©roule quelques annĂ©es avant les Ă©vĂ©nements du premier film, implique que malgrĂ© son amour des contes de fĂ©es, Belle elle-mĂȘme ne croyait pas au surnaturel. En effet, lorsqu'elle a essayĂ© d'explorer une certaine partie de la ForĂȘt-Noire avant de rencontrer un hibou, elle a mentionnĂ© dans ses pensĂ©es qu'elle savait qu'il n'y avait pas de crĂ©atures mythiques dans cette rĂ©gion. Belle a beaucoup d'esprit et est capable d'utiliser ce trait Ă  son avantage et de se montrer plus maligne que les gens. Lors d'une dispute avec la BĂȘte, Belle a pu tenir bon et contester chacun des points de la BĂȘte par un retour astucieux, tel que "Si tu ne m'avais pas fait peur, je ne me serais pas enfui" ou "Tu devrais apprendre Ă  contrĂŽler ton tempĂ©rament". Chacune de ces dĂ©clarations a laissĂ© la BĂȘte stupĂ©faite et sans voix. Belle a rĂ©ussi Ă  penser Ă  ces retours sans trop rĂ©flĂ©chir ni hĂ©siter. Lorsque LumiĂšre et Cogsworth tentĂšrent de dĂ©tourner la curiositĂ© de Belle de l'Aile Ouest, elle les mit au dĂ©fi en disant que l'Aile Ouest ne serait pas interdite si la BĂȘte n'y cachait pas quelque chose, ce qui les Ă©tonna aussi briĂšvement. La logique de Belle l'a peut-ĂȘtre aussi aidĂ©e Ă  sauver Maurice en rĂ©alisant que quelque chose se passait dans le chĂąteau qu'elle voulait dĂ©couvrir. BientĂŽt, dans l'aile ouest, elle est presque capable de dĂ©couvrir la vĂ©ritable identitĂ© de la BĂȘte, bien qu'elle finisse par l'oublier briĂšvement. Belle a un grand sens du caractĂšre et est capable d'utiliser ce trait de diverses façons, souvent Ă  son propre avantage. Lors de sa premiĂšre nuit au chĂąteau, aprĂšs la sĂ©quence "Soyez notre invitĂ©", Belle dĂ©veloppe une envie d'explorer le chĂąteau et demande un guide. En observant la personnalitĂ© "autoritaire" de Cogsworth, elle sait immĂ©diatement que Cogsworth serait le meilleur candidat. Au dĂ©but, Cogsworth est assez rĂ©ticent Ă  l'idĂ©e, mais lorsque Belle dit qu'elle est sĂ»re qu'il sait tout sur le chĂąteau, il est d'accord. De mĂȘme, elle a un grand sens du raisonnement dĂ©ductif, car elle a dĂ©duit des interactions des objets animĂ©s que le chĂąteau dans lequel elle Ă©tait emprisonnĂ©e Ă©tait enchantĂ© sans que personne ne le lui dise au prĂ©alable. Elle est Ă©galement impliquĂ©e dans le fait d'avoir dĂ©duit le vĂ©ritable rĂŽle de Gaston dans l'enfermement de Maurice. Mais cela a Ă©tĂ© contredit lorsqu'elle a rĂ©vĂ©lĂ© l'existence de la bĂȘte Ă  une foule rassemblĂ©e malgrĂ© la forte probabilitĂ© qu'elle se transforme et tue la bĂȘte en raison de son Ă©tat Ă©motionnel actuel, et qu'elle a Ă©tĂ© choquĂ©e par le fait que Gaston et les villageois fassent exactement cela. La personnalitĂ© de Belle se transforme tout au long du film. Au dĂ©but, elle rĂȘve souvent d'une vie d'aventure et de romance, sans se rendre compte que parfois les aventures peuvent prendre un mauvais tournant. Alors que Belle commence Ă  passer plus de temps avec la BĂȘte et que leur relation se transforme en une solide amitiĂ©, elle commence Ă  tomber amoureuse de lui sans s'en rendre compte. Apparence Belle est connue dans tout le village pour sa beautĂ©. Un villageois a fait remarquer qu'il n'y a pas de parallĂšle, mais bien qu'elle le sache, elle n'est pas vaniteuse ni prĂ©occupĂ©e par son apparence. Elle n'est que trop consciente que ses concitoyens la trouvent "bizarre" et "particuliĂšre". Belle ne prĂȘte que trĂšs peu d'attention ou de prĂ©occupation Ă  son apparence, contrairement au trĂšs grossier et vaniteux Gaston. Belle a de longs cheveux bruns, le plus souvent attachĂ©s en queue de cheval basse avec un ruban bleu, et possĂšde des yeux noisette captivants, des lĂšvres roses pleines, des joues roses, un visage en forme de cƓur et une figure sculptĂ©e. L'un de ses traits les plus distinctifs sont les mĂšches de cheveux qui se dĂ©tachent constamment de sa queue de cheval et tombent devant son visage - on la voit souvent les remettre en place lorsqu'elle est nerveuse ou qu'elle essaie d'ĂȘtre polie. Tout au long du film, Belle porte diffĂ©rentes tenues selon l'occasion. Sa tenue principale est une robe bleue sans manches de longueur moyenne avec une chemise blanche Ă  manches longues boutonnĂ©e en dessous, un tablier blanc Ă  la taille, un jupon blanc et des ballerines marron aux pieds. Ses cheveux sont attachĂ©s en queue de cheval basse ornĂ©e d'un ruban bleu moyen. Lorsqu'elle se rend au chĂąteau de la BĂȘte, elle porte un manteau bleu foncĂ©. Les cheveux de Belle se dĂ©tachent deux fois dans le film, la premiĂšre fois lorsque le ruban de sa queue de cheval est arrachĂ© par l'un des loups, et la seconde lorsqu'elle retire le ruban avant de trouver la BĂȘte pendant son combat avec Gaston. Le jour oĂč Belle a reçu la bibliothĂšque du chĂąteau, elle portait une robe verte semblable Ă  celle d'Ariel dans La Petite SirĂšne avec un ruban de cheveux assorti, un jupon blanc sous la robe et des ballerines noires, et Ă  l'extĂ©rieur, lorsqu'elle s'occupait de Phillipe et Sultan, elle a ajoutĂ© sa traditionnelle cape bleu foncĂ©. Lorsqu'elle faisait la lecture Ă  la BĂȘte, Belle portait une robe rose/rose semblable Ă  celle d'Aurora dans La Belle au Bois Dormant avec un ruban assorti, un jupon blanc et des ballerines rouges, et lorsqu'elle Ă©tait dehors pour apprendre Ă  la BĂȘte Ă  nourrir les oiseaux, elle ajoutait une cape rouge avec une bordure de fourrure blanche. Sa robe la plus Ă©laborĂ©e et la plus emblĂ©matique est une robe de bal dorĂ©e, avec un corsage de conception simple, des manches courtes enveloppĂ©es, de longs gants d'opĂ©ra jaunes assortis Ă  sa tenue, une jupe dorĂ©e Ă  larges bords au sol faite de 8 panneaux triangulaires et un jupon blanc Ă  plusieurs couches avec un liserĂ© festonnĂ© Ă  l'ourlet, et des chaussures jaunes Ă  talons hauts. C'est la robe qu'elle porte lorsqu'elle partage sa premiĂšre danse avec la BĂȘte dans la sĂ©quence "La Belle et la BĂȘte", et leur deuxiĂšme danse aprĂšs que la malĂ©diction ait Ă©tĂ© brisĂ©e. Avec cette tenue, elle porte une partie de ses cheveux en chignon, mais la majoritĂ© d'entre eux traĂźnent le long de son cou dans un beau mouvement fluide ressemblant Ă  une queue de cheval. Dans La Belle et la BĂȘte The Enchanted Christmas, Belle porte un long manteau d'hiver rouge avec un col de fourrure blanche, une ceinture et des manches repliĂ©es tout en portant sa tenue principale. À la fin du film, qui se dĂ©roule aprĂšs que la malĂ©diction ait Ă©tĂ© brisĂ©e, Belle porte une robe rose rouge profond qui ressemble Ă  une rose rouge avec un ruban de cheveux rouge profond assorti, une doublure jaune clair reliĂ©e Ă  son corsage et au bout de sa jupe, un jupon blanc et des chaussures Ă  talons hauts rouge profond. CrĂ©ation Lorsque la production de la Belle et la BĂȘte dĂ©buta, Belle Ă©tait plus proche du conte original, Ă©tant bien plus timide. Dans une premiĂšre Ă©bauche, elle avait Ă©galement deux sƓurs qui la haĂŻssaient car elle recevait plus d'attention qu'elles. Dans une deuxiĂšme, elle avait dĂ©sormais une seule sƓur, nommĂ©e Clarice, qui se prĂ©occupait de son bien-ĂȘtre, et une tante snobe, Marguerite. Mais en 1989, il fut dĂ©cidĂ© de tout réécrire et de s'inspirer de Jo March dans l'adaptation de 1933 du roman Les Quatre Filles du Docteur March, pour le personnage de Belle. Il lui fut Ă©galement donnĂ© une passion pour la littĂ©rature afin de montrer son ouverture d'esprit, et elle aurait dĂ» avoir un accent français comme LumiĂšre, mais Disney refusa. Citations “ Tu es un analphabĂšte, basique et primaire. „ ~ Belle Ă  Gatson “ Il ne ferait pas de mal Ă  une mouche. Je sais qu’il a l’air mĂ©chant mais il est trĂšs tendre et trĂšs gentil. C’est mon ami. „ ~ Belle Ă  propos de la bĂȘte “ - Je voulais te sauver, j’ai eu tellement peur. Oh tout est ma faute, si seulement j’étais arrivĂ©e plus Finalement, c’est peut-ĂȘtre mieux comme Non, je t’en prie, tais-toi. Tu vas guĂ©rir trĂšs vite. Je suis prĂšs de toi, tout va s’arranger, je te le Au moins, je t’aurais revu une derniĂšre Non, non ! Je t’en prie, je t’en supplie, ne m’abandonne pas
 Je t’aime. „ ~ Belle et la BĂȘte Navigation Classiques d'animation HĂ©roĂŻnes Alice Anna Ariel Aurore Belle La Belle et la BĂȘte Blanche-Neige Bianca Cendrillon Duchesse Elsa EsmĂ©ralda Jasmine Jane Darling Jane Porter Judy Hopps Kidagakash Nedakh Lady Lilo Pelekai Maggie MĂ©gara MĂ©lodie Mirabel Madrigal Mulan Nala Neera Perdita Pocahontas Raiponce Tiana Honey Lemon Vaiana Waialiki Vanellope von Schweetz Wendy Darling HĂ©ros Aladar Aladdin Arthur Pendragon Bambi Baymax Basil de Baker Street Bernard Chicken Little Clochard Denahi Dumbo Éric Flynn Rider Hercule Hiro Hamada Jim Hawkins John Smith La BĂȘte Lewis Robinson Li Shang KenaĂŻ Koda Kuzco et Pacha Milo Thatch Maui Mowgli Nick Wilde Oliver Peter Pan Philippe Pinocchio Pongo Prince Naveen Quasimodo Ralph La Casse Robin des Bois Rox et Rouky Simba Sitka Stitch Taram Tarzan Thomas O'Malley Winnie l'Ourson Yen Sid Volt Wilbur Robinson Amis des HĂ©ros Alistair Krei Bagheera et Baloo Felix Fixe Junior et Sergent Calhoun Geppetto Jac et Gus Jean-Christophe Robin Jean Darling Jiminy Cricket Jumba Jookiba et Pikly Kristoff et Olaf Le Chapelier fou Le GĂ©nie Les Nouveaux HĂ©ros Fred, Honey Lemon, Go Go Tomago, Wasabi LumiĂšre et Big Ben Merlin Michel Darling Mitaine et Rhino Mufasa Mushu Nanaka Nani Pelekai Panpan Penny Petit Jean Philoctetes Phoebus de ChĂąteaupers Polochon et SĂ©bastien Prof, Grincheux, Joyeux, Timide, Atchoum, Dormeur et Simplet Roger Radcliff Tigrou, Porcinet et Bourriquet Timon et Pumbaa Trois Bonnes FĂ©es Truc et Muche Sven Yao, Ling et Chien Po Zazu Prises de vue rĂ©elle HĂ©ros Albert Dooley Alexandre Cooper Alex Durant Anthony Ross Ben Archer Ben Talbot Benjamin Gates Cal Grainger Charlie McCready Charlie Reed Charlie Pizer Christopher Syn Clint Keyes Dan Holland Daniel Hackett Dan Rayburn David Freeman Derice Bannock Dexter Reilly Eddie Valiant Edmund Pevensie Émile Tischbein Ensign Garland Éric Griffin Ernest P. Worrell Frank Walker Fred Randall Gabriel Jimmyboy George Loomis Gerry Garner Gordon Bombay Harry Booth Harry Winslow Harry Williard Hank Dussard Henry Biggs Henry Turner Horace McNickle Jack Grainger Jack Sparrow Jack Sturges Jasper Bloodshy Jake Wilkinson James Porter Jeff Fritzovski Jerry Shepard Jess Bradley Jim Evers John Reid Johnny Baxter Joseph Kingman Kevin Flynn Lem Siddons Leonhard Seppala Lincoln Costain Luke Davenport Max Dennison Max Devlin Max Keeble Max Mercer Merlin Jones Michael Hill Nanou Nanou, fils de la Jungle NapolĂ©on Wilson Nick Kringle Nick Szalinski Nick Wrigley Oscar Diggs Pablito Peter Peter et Elliott le dragon Peter Albright Peter Pevensie Phil Deedle Richard Reilly Richmond Talbot Robert Leslie Ron Thompson Russell Duritz Russ Thompson Jr. Sam Cahill Sam Simms Scott Calvin Scott Turner Sr. Skeeter Bronson Shane Wolfe Stew Deedle Doyle Ted Johnson ThĂ©odore Brooks Timothy Green Tom Palmer Tom Trimble Tonto Troy Bolton Wayne Szalinski Will Stoneman Will Stronghold Will Turner Wilby Daniels Woodrow Wilkins HĂ©roĂŻnes Abbie Grainger Alice Kingsleigh Allison Thompson Amy Medford Amy Szalinski Anna Coleman Anna Montgomery Carina Smyth Casey Carlyle Casey Newton Elizabeth Swann Gabriella Montez Ginny Grainger Giselle Il Ă©tait une fois Hannah Montana Jessica Slocum Kate McCrae Katie Williard Layla Williams Lizzie McGuire Lucy Pevensie MalĂ©fique MalĂ©fique Mary Poppins Mary Elizabeth Steppe MĂ©lanie Porter Mickey Raymond Natalia Rambova Natty Gann Neera La LĂ©gende de l'Ă©talon noir Nikki Ferris NoĂ«lle Kringle Nova Prescott Pam Fritzovski Peyton Kelly Samantha NapolĂ©on et Samantha Samantha Kwan SƓur Anthony Susan Johnson Susan Matthews-Loomis Susan Pevensie Tess Coleman Wendy McCready Non humains Athena A la poursuite de demain Bandit, Patapouf, Bouh-Bouh, Bouddha et Rosabelle Benji Beary Barrington Buddy Chien NoĂ«l ChloĂ© le chihuahua Choupette la coccinelle Darwin Mission-G Dudley Elliott le dragon Finley Gus Hooch I Hooch III Lyrae Maya Papi Raffles Roger Rabitt SheĂŻtan Thomasina Truman Underdog Disney Violette la porcelaine Zunar-J-5/9 Doric-4-7 SĂ©ries Alex Leoni Alex Russo Ally Dawson Andi Mack Annette McCleod Annie Hawthorne Austin Moon Bia Urquiza Black Jack Savage Boomer Parker Brady Parker Cecilia Jones Cody Martin Connor Cooper et Cami Wrather Corky Brady Cory Baxter Cory Matthews Crash Cyd Ripley Dorothy Jane Torkelson Earl Sinclair Elfego Baca Ernie Lee Frankie Wong Fran Sinclair Gabriel Moreti Harley Diaz Jacob Brown Jack Brewer Jake Rizzo Jessica Prescott Jessie Bienstock Jett Jackson Jonathan Hays Kaz Cooper Laura Turner Layne Reed Leo Dooley Lindy Watson Liv Rooney Lizzie McGuire Logan Watson Louis Stevens Luna Valente Luther Waffles Maddie Rooney Martin Brubaker Martin Markham Nina Salazar-Roberts Olivier Owen Blatt Paige Olvera Penny Mendez Phil Diffy Rafael Moreira Randolph J. Spencer Raquel Blue Raven Baxter Rebecca Fisher Riley Matthews Scott Turner Jr. Shelby Marcus Sidney Reynolds Skye Hart Spin Evans Sonny Munroe Henderson Thomas Veil Tucker James Violetta Castillo Wyatt Bernstein Zack Martin Zeke Falcone SĂ©ries d'animation Adrien Agreste Albert Colvert Anga Anne Boonchuy Beshte Bill Boule Roba Bunga Caroline Cuicui Bourbifoot Éda GriffĂ©pine Flagada Jones Fuli Garde du Roi Lion Karmi Kiara Kion Kovu Malina Marine Marinette Dupain-Cheng Marsupilami Martine Molly McGee Ono Pouf Poussinette Canardstein Princesse Sofia Prune Sammie Sandrine Scratch Vampirina Vanessa Vitani Wendy Zaza Vanderquack Autres Albert Finot Atominus Bip-bip Balthazar Picsou Castors Juniors Daisy Duck Dingarou Dingo Doc Static Donald Duck Eurasia Toast Fantomiald Gerry GĂ©o Trouvetou Iga Biva Mickey Mouse Mickey Mouse Kingdom Hearts Mickey Mouse Epic Mickey Minnie Mouse Oswald le lapin chanceux Pat Hibulaire Picsou Intelligence Agency Princesse Minnie Professeur Mirandus Riri, Fifi et Loulou Duck Uma Wizards of Mickey
Voirplus d'idĂ©es sur le thĂšme dessins disney, la bĂȘte, dessin. 1 fĂ©vr. 2022 - DĂ©couvrez le tableau "LA BELLE ET LA BETE" de Joh Grav sur Pinterest. Voir plus d'idĂ©es sur le thĂšme dessins disney, la bĂȘte, dessin. ConfidentialitĂ© . Pinterest. Aujourd'hui. Explorer. Lorsque les rĂ©sultats de saisie automatique sont disponibles, utilisez les flĂšches Haut et Bas pour

Abstract Outline Text Notes References About the author Abstracts Bien au-delĂ  du tableau conventionnel et abstrait de l’historiographie traditionnelle, basĂ© sur la nette opposition entre livre et public lettrĂ©s », et livre et public populaires », cette Ă©tude dessine le tableau complexe des stratĂ©gies de production, de distribution et de circulation des images du conte en filigrane de cette problĂ©matique, il s’agit de dĂ©montrer comment le conte mis en images imprimĂ©es constitue un Ă©lĂ©ment mobile et transversal dans une sociĂ©tĂ© essentiellement urbaine et moyennement alphabĂ©tisĂ©e. L’histoire, la fonction et l’utilisation sociale de ce conte mis en images sont reconstruites sur ce qui reste de l’ancienne notion de culture populaire » dĂ©finie comme phĂ©nomĂšne sĂ©parĂ© et autonome. Deux Ă©tudes de cas appuient cette analyse celle de La Belle et la BĂȘte, du conte de Madame de Villeneuve Ă  l’opĂ©ra-comique de Marmontel et GrĂ©try, ZĂ©mire et Azor, jusqu’aux livrets de colportage français et aux chapbooks britanniques de la mi-xviiie au dĂ©but du xixe siĂšcle ; celle des continuations de La Barbe Bleue, fin xixe siĂšcle, des contes de la LittĂ©rature de la DĂ©cadence aux planches d’Épinal. Going beyond the traditional opposition between “high” vs “popular” culture, this study draws the complex board of the strategies of production, distribution and circulation of the images that accompany fairy tales. With its printed images, the tale constitutes a mobile and transversal vehicle in an essentially urban society with middle levels of literacy. The history, the function and the social use of this illustrated and visualized fairy tale calls for a reconfiguration of the notion of “popular culture”. Two case studies support this analysis the transformations of Beauty and the Beast in France and in England in the second part of the 18th century and of Blue Beard’s continuations in 19th century of page Full text 1 A. van Gennep, Remarques sur l’imagerie populaire », Revue d’Ethnographie et de Sociologie, Paris ... 1En 1911, dans la Revue d’Ethnographie et de Sociologie dont il est le directeur1, Arnold van Gennep publie des Remarques sur l’imagerie populaire, inspirĂ©es par l’édition rĂ©cente de l’Histoire de l’imagerie populaire flamande de E. van Heurck et J. Boekenoogen. Il y pose d’emblĂ©e cette question 2 Ibid., p. 26. Étant donnĂ© que populaire se rapporte d’une part Ă  l’acte de crĂ©ation, d’autre part au phĂ©nomĂšne de la transmission, et enfin Ă  celui de l’utilisation d’une forme prĂ©tendue collective d’activitĂ©, peut-on cependant, sous ce caractĂšre Ă  premiĂšre vue collectif, discerner des tendances dĂ©terminĂ©es, et sont-elles rĂ©ellement collectives, ou bien individuelles2 ? 2Plus loin dans le texte, van Gennep constate combien le caractĂšre populaire » de la production de cette imagerie est dĂ©pendant de la gestion aussi bien Ă©conomique qu’administrative des Ă©diteurs, combien les procĂ©dĂ©s techniques interviennent aisĂ©ment sur le sens des rĂ©cits mis en images, combien les graveurs eux-mĂȘmes, usant systĂ©matiquement du rĂ©emploi, se sont arrogĂ©s un droit d’intervention narratif sur les contes qu’ils illustrent. Avec une luciditĂ© prĂ©coce face aux folkloristes de son temps, van Gennep rĂ©voque en doute les affirmations des collectionneurs et des bibliophiles qui voient en cette imagerie un jaillissement crĂ©atif, spontanĂ© et populaire, Ă  l’authenticitĂ© indiscutable 3 Ibid., p. 43. En somme, il faut reconnaĂźtre que plus on a de dĂ©tails sur l’origine des bois pour imagerie populaire, plus on constate que ce n’est pas le peuple mĂȘme qui est intervenu pour dĂ©terminer le mĂ©canisme de la production, mais que ce mĂ©canisme a Ă©tĂ© toujours sous la dĂ©pendance immĂ©diate, disons mĂȘme soumis au bon plaisir, des manies et des essais non coordonnĂ©s d’un trĂšs petit nombre d’éditeurs3. 3Ainsi, dĂšs 1911, van Gennep Ɠuvre en historien alors que d’autres qualifient paresseusement ce fonds documentaire de populaire », il fait preuve, quant Ă  lui, d’une vision dialectique d’une Ă©tonnante modernitĂ©. Cette analyse prĂ©sente l’avantage de poser de maniĂšre cruciale, et parfois cruelle, la question de l’instrumentalisation du populaire » par les Ă©diteurs qui le produisent, mais aussi par les lettrĂ©s, Ă©rudits et universitaires confondus, qui l’instrumentalisent. 4 A. Renonciat, Et l’image, en fin de conte ? Suites, fantaisies et variations sur les contes de Pe ... 5 Ibid., p. 103. 6 Ibid. 4Or, s’il rĂ©vĂšle le caractĂšre inventif des interventions Ă©ditoriales et dessine du mĂȘme coup le graveur en auteur, van Gennep ne restitue pas pour autant l’immense et foisonnante circulation de thĂšmes, de motifs, de performances, Ă©crites, lues, chantĂ©es, mises en scĂšnes, et de rites, qui, s’entrelaçant sans fin, donne Ă  l’image du conte une richesse qui, Ă  dĂ©faut d’ĂȘtre populaire » — mais faut-il qu’elle le soit ? —, est assurĂ©ment collective. Annie Renonciat a dĂ©montrĂ© combien, dĂšs 1790, la production de feuilles d’images obĂ©it Ă  deux systĂšmes narratifs4. D’un cĂŽtĂ©, les imagiers, pleinement investis dans leur effort pour transcrire le texte des conteurs lettrĂ©s, Ă©laborent la grande sĂ©rie des reprĂ©sentations codifiĂ©es et prescrites par le rĂ©cit antĂ©rieur ; le conformisme de ces crĂ©ations iconographiques, dominĂ©es par les habitudes d’imitation et de copie, rĂ©vĂšle combien les contraintes habituelles aux arts graphiques prescrivent les donnĂ©es du conte en image, produit stĂ©rĂ©otypĂ©, rĂ©sumĂ©, au sein d’une production standardisĂ©e, en quelques formules-clichĂ©s5 ». D’un autre cĂŽtĂ©, la concurrence est si vive entre les centres imagiers, français et europĂ©ens, qu’il faut trouver de nouvelles formes de sĂ©duction l’adoption de la lithographie, qui autorise toutes les libertĂ©s de trait et de mise en page, et le recours Ă  de nouveaux artistes, formĂ©s Ă  l’école de la caricature et de l’illustration, favorisent le renouvellement et la diversification des images consacrĂ©es aux contes. Ces reprĂ©sentations se libĂšrent alors de la tutelle de Perrault et de ses successeurs, pour folĂątrer, explorant tous leurs possibles, exerçant tous leurs pouvoirs, dans un irrespect dĂ©libĂ©rĂ© du chef d’Ɠuvre littĂ©raire6 ». Je vais tenter, Ă  travers deux exemples de contes mis en image, La Belle et la BĂȘte et La Barbe Bleue, de restituer le bouillonnement crĂ©atif de ce creuset, oĂč le conteur a certes toute sa place, mais ni plus ni moins qu’un autre narrateur, qu’il soit imagier, illustrateur, graveur ou Ă©diteur. Dans le premier cas, l’image du livret de colportage sera le fil rouge de cette dĂ©monstration ; dans le deuxiĂšme, ce sera la planche d’Épinal qui restituera l’entrelacs des rĂ©inventions narratives. La Belle et la BĂȘte illusions optiques 7 Madame de Villeneuve, La Belle et la BĂȘte », Le Cabinet des fĂ©es, ou Collection choisie des conte ... 5C’est en 1740 que Madame de Villeneuve fait paraĂźtre le conte La Belle et la BĂȘte dans son recueil La Jeune AmĂ©riquaine et les Contes Marins, publiĂ© Ă  La Haye. Cette version est Ă  peu prĂšs conforme Ă  celle, plus connue, de Madame Leprince de Beaumont, publiĂ©e en 1757, tout au moins dans sa structure narrative essentielle. Les Ă©pisodes les plus spĂ©cifiques de la version de Madame de Villeneuve rĂ©sident dans l’exploitation de thĂšmes fantasmagoriques, rĂ©itĂ©rĂ©s et abondamment dĂ©veloppĂ©s tout au long du conte7. 6Si la Belle est bien confrontĂ©e Ă  une BĂȘte, dont l’aspect l’effraie pour d’évidentes connotations sexuelles — une horrible bĂȘte qui d’un air furieux lui mit sur le cou une espĂšce de trompe semblable Ă  celle d’un Ă©lĂ©phant » [Ă  cet endroit du texte, p. 44, lui » renvoie au pĂšre de la Belle] —, elle pourrait en rĂ©alitĂ© dĂ©couvrir l’identitĂ© de son geĂŽlier si elle Ă©tait plus attentive Ă  ses songes. En effet, la Belle rĂȘve chaque nuit d’un bel inconnu qui n’est autre que la forme premiĂšre de la BĂȘte Un jeune homme beau comme on dĂ©peint l’amour, d’une voix qui lui portait au cƓur, lui dit Ne crois pas, la Belle, ĂȘtre si malheureuse que tu le parais. C’est dans ces lieux que tu dois recevoir la rĂ©compense qu’on t’a refusĂ©e injustement partout ailleurs. Fais agir ta pĂ©nĂ©tration pour me dĂ©mĂȘler des apparences qui me dĂ©guisent. [...] Ensuite ce fantĂŽme si charmant lui parut Ă  ses genoux joindre aux plus flatteuses promesses les discours les plus tendres. p. 69 7Or, ce rĂȘve est mis en scĂšne par une fĂ©e. La BĂȘte en expliquera les mĂ©canismes Ă  la Belle, une fois intervenu l’heureux dĂ©nouement Elle me rendait invisible, et j’avais la satisfaction de vous voir servir par des esprits qui l’étaient de mĂȘme, ou qui se montraient Ă  vous sous diverses formes d’animaux. Bien plus, la fĂ©e en dirigeant vos songes, vous faisait voir ma figure la nuit en idĂ©e, et le jour par mes portraits, et me faisait vous parler par la voie des songes, comme je pensais et comme je vous aurais parlĂ© moi-mĂȘme. Vous fĂ»tes confusĂ©ment mon secret, et mes espĂ©rances qu’elle vous invitait de remplir, et par le moyen d’un miroir constellĂ©, j’étais tĂ©moin de vos conversations, et j’y voyais ou tout ce que vous imaginiez dire, ou tout ce que vous pensiez. p. 162 8Cette relation Ă©trange ne se construit donc que par la grĂące d’images, ou plus exactement par deux mondes d’images qui se croisent sans jamais se rencontrer. Et ce prince, qui n’est qu’une BĂȘte ou une idĂ©e », entoure la Belle d’illusions d’optique La Belle dĂ©couvrit un théùtre des mieux illuminĂ©. [...] À l’instant une douce symphonie, qui commença de se faire entendre, ne cessa que pour donner Ă  d’autres acteurs que des comĂ©diens singes et perroquets, la libertĂ© de reprĂ©senter une trĂšs belle tragĂ©die, suivie d’une petite piĂšce qui, dans son genre, Ă©galait la premiĂšre. La Belle aimait les spectacles c’était le seul plaisir qu’en quittant la ville elle eĂ»t regrettĂ©. Curieuse de voir de quelle Ă©toffe Ă©tait le tapis de la loge voisine de la sienne, elle en fut empĂȘchĂ©e par une glace qui les sĂ©parait, ce qui lui fit connaĂźtre que ce qu’elle avait cru rĂ©el, n’était qu’un artifice, qui par le moyen de ce cristal, rĂ©flĂ©chissait les objets et les lui envoyait de dessus le théùtre de la plus belle ville du monde. C’est le chef-d’Ɠuvre de l’optique de faire rĂ©verbĂ©rer de si loin. p. 81-82 9Le chĂąteau de la BĂȘte recĂšle encore bien d’autres possibilitĂ©s, telles que ces boĂźtes d’optique La Belle avait en ses fenĂȘtres des sources intarissables de nouveaux amusements. Les trois autres lui donnaient, l’une le plaisir de la comĂ©die italienne, l’autre celui de la vue des Tuileries oĂč se rend tout ce que l’Europe a de personnes plus distinguĂ©es et des mieux faites dans les deux sexes. La derniĂšre fenĂȘtre n’était pas la moins agrĂ©able elle lui fournissait un moyen sĂ»r pour apprendre tout ce qui se faisait dans le monde. La scĂšne Ă©tait amusante et diversifiĂ©e de toutes sortes de façons. C’était quelquefois une fameuse ambassade qu’elle voyait, un mariage illustre ou quelques rĂ©volutions intĂ©ressantes. p. 88 Le tableau magique » 10Comme dans les versions les plus connues, la Belle souhaite s’enfuir du chĂąteau. Mais ce n’est pas par l’entremise du miroir qu’elle s’inquiĂšte de son pĂšre. En fait, elle est partagĂ©e entre les songes de la nuit et l’ennui qui la ronge tout au long de la journĂ©e, malgrĂ© le plaisir des spectacles qui lui sont offerts Quand la Belle fut Ă©veillĂ©e, elle fit attention Ă  ce songe qui commençait Ă  lui paraĂźtre mystĂ©rieux. Mais il Ă©tait encore une Ă©nigme pour elle. Le dĂ©sir de revoir son pĂšre l’emportait pendant le jour sur les inquiĂ©tudes que lui causaient en dormant le monstre et l’inconnu. Ainsi ni tranquille la nuit, ni contente le jour, quoiqu’au milieu de la plus grande opulence, elle n’avait pour calmer ses ennuis que le plaisir des spectacles. p. 92-93 8 Sur ces merveilles optiques dans le conte de Madame de Villeneuve, voir A. Defrance, La rĂ©fractio ... 11Plus que n’importe quel autre auteur, Madame de Villeneuve pose le problĂšme de l’apparence, des effets d’optique, des plaisirs et des dangers de l’illusion. Le personnage de la BĂȘte est tout autre, de ce fait, que ceux prĂ©sentĂ©s par Madame Leprince de Beaumont et ses Ă©mules non seulement la BĂȘte n’a pas de nom, mais elle n’a pas vraiment de corps, ainsi que la vĂ©ritĂ© » du rĂȘve l’illustre. Et c’est bien par ce vide que la Belle se sent peu Ă  peu menacĂ©e. Ce vide envahit l’espace auparavant si dense de la maison paternelle cette maison originelle est dĂ©truite aux yeux du lecteur qui ne connaĂźt plus que celle de la BĂȘte, ce chĂąteau riche en merveilles optiques ouvertes sur le monde entier8. 9 D. Anzieu, Le Moi-Peau », Nouvelle revue de psychanalyse, Le Dehors et le Dedans », no 9, print ... 12Or l’on s’ennuie dans ce chĂąteau l’ennui d’une Belle abandonnĂ©e Ă  elle-mĂȘme, mais guettĂ©e en permanence par une BĂȘte invisible, coĂŻncide avec les points culminants de l’angoisse, Ă©tapes qui jalonnent le rĂ©cit, comme autant de points de repĂšre. Cette Belle se sent Ă  juste titre menacĂ©e dans son intĂ©gritĂ© physique toutes les enveloppes protectrices, le jardin, la maison, la chambre, le corps, l’esprit mĂȘme, se rĂ©vĂšlent insuffisamment protectrices. S’il est vrai que la notion d’étanchĂ©itĂ© corporelle est dĂ©terminante pour une bonne » constitution de l’image de soi9, la Belle laissĂ©e dans cette situation de vulnĂ©rabilitĂ© est en vĂ©ritĂ© soumise Ă  une opĂ©ration de dĂ©personnalisation violente au travers des rĂȘves rĂ©itĂ©rĂ©s que la fĂ©e et la BĂȘte lui imposent, l’hĂ©roĂŻne doit s’avouer vaincue devant cet ennemi, cette idĂ©e », ce fantĂŽme », capable de s’insinuer en elle-mĂȘme, qui la vide de ses souvenirs, de sa famille, de son origine, de son passĂ©, pour mieux se l’approprier. Cette intervention, vĂ©ritablement physique, vise Ă  une dissociation de la personnalitĂ© et s’effectue Ă  l’aide de mĂ©diateurs fantasmagoriques et de prouesses techniques, oĂč les boĂźtes d’optique jouent un rĂŽle essentiel. Bien plus, le miroir constellĂ© », dont les versions ultĂ©rieures feront un autre usage, prĂ©sente ici une fonction essentielle pour le voyeurisme de la BĂȘte. Une fois de plus, l’identitĂ© de la Belle lui est dĂ©robĂ©e par celui qui ne peut se dĂ©finir que comme la non-identitĂ©, Ă  la fois prĂ©sent et absent, dedans et dehors. S’il est une violence faite Ă  la Belle, c’est bien l’oubli de soi. Le thĂšme du miroir exploitĂ© d’une autre façon par Madame Leprince de Beaumont accentue cet aspect du conte. 13Nous connaissons bien le rĂ©cit de Madame Leprince de Beaumont. Il a donnĂ© lieu Ă  de nombreuses rĂ©appropriations, aussi bien Ă  l’opĂ©ra que dans le colportage et la littĂ©rature enfantine, jusqu’aux derniers dessins animĂ©s de Walt Disney. Contrairement Ă  Madame de Villeneuve, Madame Leprince de Beaumont choisit un autre usage optique, le miroir qui devient un tableau vivant », pour mieux gĂ©rer le motif crucial du conte, celui oĂč l’hĂ©roĂŻne en proie Ă  l’ennui demande Ă  retourner chez son pĂšre. Le miroir lui offre alors l’opportunitĂ© de justifier son dĂ©sir de fuite, puisqu’il lui montre son pĂšre mourant entourĂ© de sa famille. Ce motif du miroir ne manque pas d’ĂȘtre exploitĂ© dans les mises en scĂšne de l’opĂ©ra-comique de Marmontel et GrĂ©try, ZĂ©mire et Azor, créé en 1771. Cette reprĂ©sentation lyrique du conte met en scĂšne le fameux tableau magique ». Et cette scĂšne bĂ©nĂ©ficie d’un tel succĂšs qu’elle se trouve rapidement diffusĂ©e par une gravure de Pierre-Charles Ingouf, d’aprĂšs une gouache de son frĂšre François-Robert cette estampe, Zemire et Azor, dĂ©diĂ© Ă  Madame la Marquise de Montesse par son trĂšs humble et trĂšs obĂ©issant serviteur Elluin », convoque aussi le nom du graveur François Rolland Elluin, notoirement connu pour ses illustrations d’ouvrages Ă©rotiques, sans que son intervention soit clairement avĂ©rĂ©e. 14 Fig. 1. – Gravure de ZĂ©mire et Azor par Pierre-Charles nationale de France. 10 CitĂ© par R. Legrand, La scĂšne et le public de l’OpĂ©ra-Comique de 1762 Ă  1789 », dans P. Vendrix ... 15Elle complĂšte avantageusement les indications de Marmontel dans son livret, fort sommaires quant au dĂ©cor Le théùtre reprĂ©sente un salon richement dĂ©corĂ© Ă  la maniĂšre orientale. Des vases de fleurs entre les croisĂ©es10. » 16La gravure montre ZĂ©mire et Azor de part et d’autre d’un grand tableau rectangulaire reprĂ©sentant trois personnages Ă©plorĂ©s. Il s’agit en rĂ©alitĂ© d’un transparent. DerriĂšre le rideau de gaze, fortement Ă©clairĂ©e, la famille de ZĂ©mire chante un trio, accompagnĂ©e par un ensemble de vents placĂ© dans la coulisse. Il existe aussi un dessin Ă  la plume montrant la mĂȘme scĂšne lors d’une reprĂ©sentation Ă  Versailles. Le dĂ©cor, conçu par MaziĂšres, est un peu diffĂ©rent. Les murs sont scandĂ©s d’imposantes colonnes ioniques ; deux portes se trouvent dans des pans coupĂ©s ; le tableau magique s’inscrit dans un arc en plein cintre. De plus, la place des acteurs se situe sur l’avant-scĂšne, prĂšs de la rampe, alors que la gravure de Ingouf les montre proches du mur du fond. Il est Ă©vident ici que Ingouf a effectuĂ© une transposition qui ne doit rien aux exigences de la reprĂ©sentation théùtrale, comme le montre le dessin Ă  la plume, plus proche peut-ĂȘtre de la rĂ©alitĂ© de la mise en scĂšne, tout au moins de la reprĂ©sentation versaillaise. L’artiste supplĂ©e les rĂ©alitĂ©s scĂ©nographiques, l’esthĂ©tique de l’estampe ayant ses lois et ses usages propres. De ce fait, l’on ne peut savoir si Ingouf s’est inspirĂ© de la crĂ©ation parisienne et il est difficile d’en conclure que la reprise versaillaise fut diffĂ©rente quant aux dĂ©cors et Ă  la mise en scĂšne il va de soi que, de ce point de vue, cette gravure ne peut prĂ©senter de vĂ©ritable intĂ©rĂȘt historiographique et ne nous donne que des indications imparfaites et tronquĂ©es sur la mise en scĂšne, les costumes et les dĂ©cors. En revanche, son statut de document historique lui vient d’un motif graphique qui ne peut laisser indiffĂ©rent Ingouf marque trĂšs nettement la continuitĂ© des boiseries, ininterrompues du parquet au miroir, comme s’il s’agissait d’un miroir sans tain. Aussi bien, la Belle ne peut-elle s’y rĂ©flĂ©chir. La place des personnages, placĂ©s face au tableau magique » et ne s’y rĂ©flĂ©chissant pourtant pas, la continuitĂ© des rainures dans le miroir, autant de motifs qui dĂ©notent le choix de production d’Ingouf, celui de l’unitĂ© graphique et textuelle, Ă  la diffĂ©rence du dessin Ă  la plume qui n’est peut-ĂȘtre rien d’autre que la reprĂ©sentation de la reprĂ©sentation versaillaise. Cette configuration du miroir et des personnages est devenue, de toute Ă©vidence, le problĂšme essentiel auquel les Ă©diteurs se sont heurtĂ©s ce miroir qui ne rĂ©flĂ©chit rien, qui est le vide mĂȘme, comment le reprĂ©senter ? Comment colporter un spectacle optique ? 11 Voir la description de cette Ă©dition dans A. Morin, Catalogue descriptif de la BibliothĂšque bleue d ... 17Et de fait, les Ă©diteurs ont majoritairement pris parti pour la non-reprĂ©sentation. Le motif du pĂšre mourant vu dans le miroir magique, pourtant nĂ©cessaire Ă  la bonne comprĂ©hension du conte, est absent de toutes les planches d’images au xixe siĂšcle Charles Pellerin Ă  Épinal Ă©dite La Belle et la BĂȘte, en l’associant par deux fois Ă  deux autres contes, Le Chat BottĂ© et Les Trois Souhaits, sans qu’une seule fois ne soit illustrĂ©e la scĂšne du miroir. Cette absence est tout aussi criante chez Marcel VagnĂ©, Ă©diteur de l’Imagerie de Pont-Ă -Mousson, et chez Olivier Pinot, Imprimeur-Lithographe de la Nouvelle Imagerie d’Épinal. Si le colportage de la seconde moitiĂ© du xixe siĂšcle refuse clairement le thĂšme du reflet, la BibliothĂšque bleue des xviiie et xixe siĂšcles montre tout autant de rĂ©ticence le seul Ă©diteur dĂ©busquĂ© Ă  ce jour qui se risque Ă  cette reprĂ©sentation est F. Deckherr de MontbĂ©liard. Le recueil des Contes plaisants de la Belle et la BĂȘte, Le Prince Charmant et Les Trois Souhaits. Par M. Perrault, qui paraĂźt Ă  MontbĂ©liard en 1822, est distribuĂ© par Madame Garnier de Troyes, rue du Temple11. Fig. 2. – Frontispice des Contes plaisants de la Belle et la BĂȘte, Le Prince Charmant et Les Trois Souhaits 1822. Collection privĂ©e. Le frontispice de cette Ă©dition, en regard de la premiĂšre page du texte, montre la Belle attablĂ©e avec la BĂȘte ; un miroir est accrochĂ© au mur. L’ombre projetĂ©e de cette glace est Ă©tonnamment dĂ©calĂ©e. De plus, selon le mĂȘme procĂ©dĂ© utilisĂ© par Ingouf, les rainures murales se prolongent au cƓur du miroir. Si cette illustration doit peut-ĂȘtre son origine Ă  Ingouf, dont la gravure a Ă©tĂ© largement diffusĂ©e, il est possible aussi que le graveur de F. Deckherr se soit associĂ© Ă  l’interprĂ©tation de l’éditeur anglais Lumsden & Son qui publie vers 1815 Ă  Glasgow un chapbook livret de colportage, Beauty and the Beast. / A Tale. Fig. 3. – Gravure du Beauty and the Beast / A Tale 1815. Collection privĂ©e. Fig. 4. – Gravure du Beauty and the Beast / A Tale 1815. Collection privĂ©e. 12 L. Mannoni, Trois siĂšcles de cinĂ©ma. De la lanterne magique au CinĂ©matographe, Collections de la ci ... Assorti de six gravures, ce chapbook met en scĂšne l’épisode du miroir la glace ne rĂ©flĂ©chit pas la Belle et semble bien, lui aussi, s’intĂ©grer Ă  l’environnement mural. La scĂšne du pĂšre malade entourĂ© de ses filles est pourtant bel et bien projetĂ©e. Mais un examen attentif de la gravure rend compte d’une Ă©trangetĂ© optique cette vision est destinĂ©e au lecteur. Le personnage de la Belle, placĂ© de cĂŽtĂ©, ne peut l’entrevoir. Le miroir fonctionne alors comme un Ă©cran sur lequel serait projetĂ©e, par derriĂšre, une image de format rectangulaire, qui pourrait passer pour une lithographie Ă  transparences Ă©clairĂ©es par derriĂšre, ces lithographies, imprimĂ©es recto-verso, laissent apparaĂźtre une nouvelle image en surimpression de la premiĂšre ; elles trouvent leur place dans les boĂźtes d’optique et dioramiques qui font fureur au xixe siĂšcle, mais aussi dans les boĂźtes d’optique théùtrales » du xviiie siĂšcle qui nĂ©cessitent de disposer, Ă  l’intĂ©rieur d’une caisse rectangulaire en bois, une longue sĂ©rie de dĂ©cors et de personnages en papier dĂ©coupĂ©12. Le chapbook nous offre, Ă  n’en pas douter, un spectacle optique et mĂȘme si l’on peut Ă©galement envisager que le halo lumineux entourant la vision du pĂšre malade relĂšve de l’ aberration chromatique » propre aux lanternes magiques du xviiie siĂšcle, le chapbook nous impose ici un seul et unique systĂšme de comprĂ©hension du conte, celui qui lie optique et fantastique, optique et folklore. Une littĂ©rature de science-fiction 18Le thĂšme du reflet qui se trouve au centre du conte fait donc l’objet de l’intrusion de l’optique dans la structure narrative l’accent est mis sur la perte dont la vision dans le miroir constitue un mĂ©diateur proprement fantastique. Un Ă©garement fondamental est alors théùtralisĂ© c’est une angoisse dĂ©pourvue de qualifications morales qui gĂ©nĂšre les dĂ©cisions des personnages. Les auteurs, en particulier Madame de Villeneuve, construisent de ce fait leur rĂ©cit selon une structure en miroir », qui n’est pas seulement une prouesse technique. Le producteur lettrĂ© du conte met en scĂšne la perte mĂȘme, celle vĂ©cue par la BĂȘte avant sa rencontre avec la Belle, celle vĂ©cue par la Belle une fois la BĂȘte rencontrĂ©e, et alors Ă  tout jamais liĂ©e Ă  l’invisibilitĂ©, Ă  l’absence de passĂ©, Ă  l’oubli de soi, Ă  l’absence d’identitĂ©. Une des caractĂ©ristiques les plus sensibles de ces contes lettrĂ©s consiste pour leurs auteurs Ă  constituer une littĂ©rature fantastique qui aurait aussi des origines folkloriques l’appropriation des phĂ©nomĂšnes et des effets d’optique se rĂ©vĂšle dans le thĂšme de la mise en prĂ©sence de deux images se mettant rĂ©ciproquement en question, d’oĂč il dĂ©coule une vue relativiste du monde. 13 J. Starobinski, La Relation publique, Paris, Gallimard, 1970 L’Empire de l’imaginaire, A Jalon ... 14 M. Milner, La Fantasmagorie. Essai sur l’optique fantastique, Paris, PUF, 1982, p. 9-38. 19Il est aussi naturel que l’invention ou la popularisation de nouveaux dispositifs permettant d’affiner ou de modifier la vision de l’Ɠil rĂ©el aient influĂ© sur les reprĂ©sentations que les producteurs et les rĂ©cepteurs de rĂ©cits folkloriques se sont faites alors du fonctionnement de cet Ɠil mĂ©taphorique. C’est ainsi que l’invention de nouvelles techniques permet non seulement de qualifier de nouvelles modalitĂ©s de l’imaginaire narratif mais aussi, dans une certaine mesure, de les promouvoir. L’optique permet aux phĂ©nomĂšnes mentaux mis en scĂšne dans le conte de se matĂ©rialiser sous forme de scĂšnes, de figures ou de tableaux que l’image et le vocabulaire ont enregistrĂ©s13. Il n’est donc pas Ă©tonnant que les Ă©diteurs se soient, dans une certaine mesure, affiliĂ©s aux appropriations mondaines et lettrĂ©es. À leur tour, ils pouvaient matĂ©rialiser sur le plan graphique ce que l’auteur fixait par son registre sĂ©mantique et son Ă©laboration narrative. Que signifie alors la rencontre entre le fantastique et l’optique, entre le folklore et l’optique ? Il serait erronĂ© d’adopter une attitude positiviste face aux gravures des livrets de la BibliothĂšque bleue et des chapbooks Ă  la mesure de celle d’Ingouf, ces gravures ne rendent compte que trĂšs imparfaitement des prouesses techniques du moment. Ce n’est pas leur but, ni leur fonction. En revanche, des images aux effets optiques dĂ©routants apportent un surcroĂźt de signification au conte. Mieux elles dĂ©voilent les mondes parallĂšles, les diffĂ©rents tableaux vivants » d’un folklore multiple dans ses comprĂ©hensions. Comment ne pas prendre conscience alors que le conte se prĂ©sente sous l’espĂšce d’une superposition ou d’une disjonction d’espaces, et qu’il se rĂ©invente, d’éditeurs en lecteurs, par la grĂące des duplications ou de symĂ©tries des personnages, des anticipations ou des chevauchements spatio-temporels ? Et si le conte de La Belle et la BĂȘte restitue toutes les fantasmagories proposĂ©es par Robertson dans ses spectacles de lanterne magique, si le merveilleux scientifique qui le signifie est redevable aux inventions du fantascope », c’est que, Ă  l’aune de tous les rĂ©cits folkloriques, il ne rend pas compte d’une rĂ©alitĂ© cohĂ©rente et compacte. Mais il n’y a pas que cela apparaĂźt ici trĂšs clairement le rĂŽle de supplĂ©ance que le spectacle optique a jouĂ© chez les publics de Robertson comme chez les lecteurs de Deckherr en France et de Lumsden & Son en Angleterre, autant d’éditeurs qui se font ici les relais des producteurs mondains des contes. En effet, c’est au moment oĂč la question de la croyance est le plus vivement dĂ©battue dans les milieux lettrĂ©s que l’on choisit d’exploiter l’image optique dans la littĂ©rature et le théùtre. L’on joue sur l’installation d’une incertitude perceptive, faite Ă  la fois d’adhĂ©sion et de dĂ©nĂ©gation le conte peut alors intĂ©grer les effets optiques Ă  sa thĂ©matique14. Le merveilleux fin-de-siĂšcle » 15 J. de Palacio, Les perversions du merveilleux, Paris, SĂ©guier, 1993 ; Figures et formes de la dĂ©cad ... 20Dans ses travaux fondateurs sur le merveilleux fin-de-siĂšcle15 », Jean de Palacio dĂ©montre brillamment que la perversion et la subversion du merveilleux s’exhibent avant tout comme une pratique de composition et d’écriture. Dans la mesure oĂč un conte se construit selon des lois narratives bien dĂ©finies, pervertir un conte, c’est attenter Ă  son sens, Ă  son esprit et Ă  sa lettre. C’est Ă©crire Ă  rebours d’une tradition bien attestĂ©e, reprĂ©sentĂ©e ici par les Contes de Perrault. C’est faire violence aux attendus du conte. C’est aussi privilĂ©gier la partie aux dĂ©pens du tout, ĂȘtre infidĂšle aux proportions, grossir le dĂ©tail minuscule, dĂ©naturer les mobiles, brouiller les rĂŽles, abĂątardir le langage. C’est enfin inverser le beau et le laid, le bien et le mal, de façon durable et permanente. Tous les repĂšres habituels au lecteur de contes sont bouleversĂ©s. Parmi d’autres, il existe une maniĂšre de subvertir le conte c’est d’en inventer la suite. Cette tentation a toujours existĂ© et la DĂ©cadence ne l’invente pas. Mais il convient de distinguer entre le dĂ©sir de continuer une Ɠuvre laissĂ©e inachevĂ©e par la mort de son auteur et celui de rouvrir indĂ»ment un systĂšme clos ou considĂ©rĂ© comme tel. La seconde moitiĂ© du xixe siĂšcle a multipliĂ© cette pratique. Or, par dĂ©finition, la suite relĂšve de l’imitatio et non de l’inventio. Elle est de l’ordre de la rĂ©pĂ©tition et du plagiat, mais c’est un plagiat proclamĂ© qui ne cherche pas Ă  cacher ses origines. Dans la mesure oĂč le continuateur s’oppose au crĂ©ateur, il est un homme de DĂ©cadence. La suite fait violence Ă  la clĂŽture, ouvre une brĂšche dans un espace textuel rĂ©putĂ© parfait, affuble une Ɠuvre d’attendus, un hĂ©ros d’une postĂ©ritĂ© qui ne peut que les travestir. L’exploitation Ă  outrance des archĂ©types ne saurait alors aboutir qu’à des stĂ©rĂ©otypes. 16 L. LespĂšs, Les Contes de Perrault continuĂ©s par ThimothĂ©e Trimm, illustrĂ©s par Henry de Montaut, Pa ... 17 Ibid. 18 Ibid. 21Par contrecoup, avec effet rĂ©troactif, le texte fondateur se trouve atteint par cette pratique. S’il est gros de toutes les dĂ©rives et de tous les ressassements qu’on lui impose, c’est qu’il Ă©tait lui-mĂȘme impur et portait les germes de sa propre dĂ©cadence. La densitĂ© de l’original risque de pĂątir du travail parasite des continuateurs. Il apparaĂźt ainsi anachronique ou pĂ©rimĂ© dans les remises successives au goĂ»t du jour. Le Code NapolĂ©on est appliquĂ© aux FĂ©es et aux GĂ©nies pour la premiĂšre fois », proclame LĂ©o LespĂšs, l’auteur des Contes de Perrault continuĂ©s par TimothĂ©e Trimm16. Face Ă  la naĂŻvetĂ© du texte initial, le continuateur se donne pour un esprit Ă©clairĂ©, un exĂ©gĂšte lucide, un moderne. Il Ă©crit afin que l’esprit des petits lecteurs ne soit pas Ă©garĂ© par la jurisprudence de MĂ©lusine et de l’enchanteur Merlin, tombĂ©e depuis longtemps en dĂ©suĂ©tude17 ». Descendant le cours du temps, la suite entraĂźne un changement de registre qui est l’essence mĂȘme de la perversion, puisqu’il revient Ă  dĂ©naturer les intentions du texte fondateur en lui prĂȘtant des mobiles qu’il n’avait jamais eus et un langage qu’il ne pouvait tenir, et tout en feignant de conserver des conventions anciennes dĂ©sormais en porte-Ă -faux. Par sa nature mĂȘme, le merveilleux a tout Ă  perdre de ces remaniements. Il se voit, par une confusion volontaire, assimilĂ© Ă  la littĂ©rature sĂ©rieuse », ce qui permet ainsi Ă  LespĂšs de justifier son Perrault renouvelĂ© On a bien fait des suites Ă  l’Iliade, aux Ɠuvres de Balzac, aux tragĂ©dies inachevĂ©es de Racine, les nains ne sont pas plus Ă  l’abri de ce danger que les grands hommes18. » 19 Willy, MĂ©comptes de fĂ©es », Une passade, Paris, Flammarion, 1894. 22C’est avant tout la notion d’épilogue que les Ă©crivains de la DĂ©cadence ont remis en question. Ils ont moquĂ© chez Perrault le recours optimiste, en Ă©pilogue, aux grandes consolations morales. Mais il n’y a pas que cela ces entreprises de réélaboration manifestent une volontĂ© d’abolir un prĂ©jugĂ© l’origine mĂȘme des contes, cette oralitĂ© vive et inventive d’un conteur dont la performance, publique, serait avant tout un exercice d’autoritĂ©. Ces suites, ces mĂ©comptes de fĂ©es19 », tĂ©moignent en fait d’une rĂ©volte et d’un coup de force littĂ©raires le conte est remaniĂ© de façon Ă  devenir un genre lettrĂ© parmi d’autres et il convient alors que l’auteur — un auteur parmi d’autres auteurs de nouvelles ou de romans — cherche Ă  piquer la curiositĂ© anxieuse du lecteur incertain de ce qui est arrive comme de la maniĂšre de l’interprĂ©ter. Comme dans un roman, l’auteur de conte de la DĂ©cadence entraĂźne le lecteur dans la dĂ©couverte progressive d’un caractĂšre et d’une situation. Comme dans un roman, il dispense juste ce qu’il faut d’informations pour relancer l’intĂ©rĂȘt du lecteur, pas assez cependant pour diminuer sa perplexitĂ©. Le conteur ne cache rien Ă  son auditoire et rien n’assure vraiment qu’il ne s’agisse pas lĂ  d’une stratĂ©gie destinĂ©e Ă  camoufler le pouvoir de sa parole en action. L’auteur de la DĂ©cadence, en revanche, Ă©vite au lecteur de prĂ©cipiter ses interprĂ©tations et, de ce fait, l’associe au travail de l’Ɠuvre. Et si nous nous trouvions devant une entreprise de dĂ©mocratisation du conte ? Face Ă  ce coup de force lettrĂ©, quelle fut la rĂ©ponse des imagiers ? Histoire de Madame Barbe-Bleue 20 Pour mĂ©moire, voici l’épilogue de la planche no 1102 de l’Imagerie Pellerin d’Épinal Histoire de la ... 23L’une des astuces imaginĂ©es par les auteurs de la DĂ©cadence pour donner suite aux contes consiste Ă  tirer parti des liens de famille sont alors racontĂ©es les histoires de la sƓur du Petit Poucet ou des enfants de la Belle au bois dormant. Les imagiers en font tout autant. En 1862, l’Imagerie Pellerin d’Épinal publie l’Histoire de Madame Barbe-Bleue planche no 1229. Veuve d’un Barbe-Bleue blessĂ© par les frĂšres de l’hĂ©roĂŻne, puis jugĂ© et condamnĂ© Ă  ĂȘtre brĂ»lĂ© Ă  Nantes, Madame Barbe-Bleue, prĂ©nommĂ©e Alix, s’en va en Palestine travestie en chevalier afin de prier pour le repos de l’ñme de son Ă©poux. Le page qui l’accompagne trouve la mort en chemin et elle prend le temps de lui donner une sĂ©pulture. DĂšs lors, le fantĂŽme du jeune page l’accompagne en permanence. Elle est faite prisonniĂšre Ă  Tunis Ă  la suite d’un naufrage. ZĂ©naĂŻde, la fille du Bey, favorise son Ă©vasion et Alix en profite pour la convertir. Mais seule Alix parvient Ă  s’enfuir car ZĂ©naĂŻde est reprise par les soldats de son pĂšre. Le Bey organise alors un tournoi et offre la main de sa fille au vainqueur qui n’est autre qu’Alix. ObligĂ©e d’avouer son sexe, Alix doit affronter la colĂšre du Bey qui mĂ©dite sa vengeance. Pendant la nuit, le fantĂŽme du page permet Ă  Alix et ZĂ©naĂŻde de s’enfuir. Elles vont Ă  JĂ©rusalem accomplir le vƓu d’Alix puis reviennent en Bretagne, rĂ©pandant des bienfaits sur leur passage. Une fois de retour, Alix crĂ©e un monastĂšre oĂč, aidĂ©e de sa compagne, elle secourt les familles des victimes de Barbe-Bleue. Elles bĂ©nĂ©ficient d’une longue vie consacrĂ©e Ă  prier pour l’ñme de Barbe-Bleue et meurent toutes deux ensemble, emportant les bĂ©nĂ©dictions de toute la contrĂ©e20 ». 24 Fig. 5. – Planche no 1229, Histoire de Madame planche d’images est une des plus passionnantes qu’il m’ait Ă©tĂ© donnĂ© d’analyser elle est le produit d’un mĂ©tissage narratif si dense, si riche, si complexe qu’elle doit ĂȘtre lue avant tout comme la preuve, s’il en Ă©tait encore besoin, de l’intervention inventive des imagiers dans la chaĂźne de crĂ©ation et de transmission des contes. Comme tout conteur populaire », l’imagier bricole les rĂ©cits tout en sachant respecter la structure gĂ©nĂ©rique du conte. Existe-t-il une formule propre Ă  Pellerin ? Apparemment, il use d’une mĂ©thode crĂ©atrice qui exploite la translation, l’amalgame, la reprise, la dĂ©rive, le regroupement. Dans ce cas, l’Histoire de Madame Barbe-Bleue compose des variations sur un thĂšme dĂ©jĂ  donnĂ©. Mais ne va-t-il pas plus loin ? Gilles de Rais 21 E. Bossard, Gilles de Rais, MarĂ©chal de France dit Barbe-Bleue, Paris, H. Champion, 1885, rééd. Gre ... 26D’emblĂ©e, dĂšs les deux premiĂšres vignettes, la planche de Pellerin renvoie Ă  l’histoire de Gilles de Rais Barbe-bleue blessĂ© par les frĂšres de son Ă©pouse, fut amenĂ© Ă  Nantes liĂ© et garrottĂ©. LĂ , on lui fit son procĂšs ; il fut brĂ»lĂ© vif, dans une prairie aux portes de la ville. » En 1862, il n’est pas encore de bon ton de renvoyer dos Ă  dos les deux personnages, comme les deux figures d’un mĂȘme criminel c’est plus tard, en 1885, qu’EugĂšne Bossard publie une monographie devenue cĂ©lĂšbre, consacrĂ©e au marĂ©chal de France, Gilles de Rais, MarĂ©chal de France dit Barbe-Bleue L’histoire nous prĂ©sente Gilles de Rais tel qu’il fut devant ses juges ; la tradition tel qu’il apparaĂźt aux yeux du peuple21. » Mais en rĂ©alitĂ©, l’artisan de la mise en concurrence du mythe historique et du conte, c’est Michelet en 1862 prĂ©cisĂ©ment, il publie La SorciĂšre 22 J. Michelet, La SorciĂšre, Paris, 1862, rééd. Paris, Garnier-Flammarion, 1966, p. 64. Ces contes ont une partie historique, rappellent les grandes famines dans les ogres, etc.. Mais gĂ©nĂ©ralement ils planent bien plus haut que toute l’histoire, sur l’aile de l’Oiseau bleu, dans une Ă©ternelle poĂ©sie, disent nos vƓux, toujours les mĂȘmes, l’immuable histoire du cƓur. Le dĂ©sir du pauvre serf de respirer, de reposer, de trouver un trĂ©sor qui finira ses misĂšres, y revient souvent. [...] Une tendresse infinie est dans tout cela. Cette Ăąme enchantĂ©e ne pense pas Ă  elle seule. Elle Ă©tend sa compassion sur la dame mĂȘme du chĂąteau, la plaint d’ĂȘtre dans les mains de ce fĂ©roce baron Barbe-Bleue22. 27Il Ă©voque donc le conte comme l’aspiration touchante d’un peuple en souffrance. Les larmes du monstre qui reconnaĂźt sa laideur appellent une tendresse infinie » et la femme du serf prend en pitiĂ© la derniĂšre Ă©pouse du redoutable Barbe-Bleue, au croisement du cƓur et de l’histoire. AprĂšs avoir briĂšvement Ă©voquĂ© les barbaries perpĂ©trĂ©es complaisamment par l’Église, Michelet poursuit 23 Ibid., p. 70. Que devaient ĂȘtre les seigneurs laĂŻques ? Quel Ă©tait l’intĂ©rieur de ces noirs donjons que d’en bas on regardait avec tant d’effroi ? Deux contes, qui sont sans nul doute des histoires, La Barbe Bleue et GrisĂ©lidis, nous en disent quelque chose. Qu’était-il pour ses vassaux, ses serfs, l’amateur de tortures qui traitait ainsi sa famille ? Nous le savons par le seul Ă  qui l’on ait fait un procĂšs, et si tard ! Au quinziĂšme siĂšcle Gilles de Retz, l’enleveur d’enfants23. 28Michelet lance ainsi Gilles de Rais dans une bataille littĂ©raire qui s’achĂšve en 1909 avec les Sept Femmes de la Barbe Bleue d’Anatole France lĂ  oĂč Michelet prĂ©sentait des doutes, le romancier avance des certitudes. France replace l’Histoire, le mythe et le conte dans un mĂȘme souffle, une mĂȘme inspiration. Il rĂ©concilie le romanesque et l’historique, et la notoriĂ©tĂ© du mĂ©chant seigneur de Rais rencontre une audience toujours plus grande. Face Ă  la nouvelle gloire du marĂ©chal, devant les charniers d’enfants que l’imagination compte dĂ©sormais par dizaines, que sont quelques malheureuses Ă©gorgĂ©es ? 29Faut-il en dĂ©duire qu’à Épinal, Pellerin est sensible au texte de Michelet, qu’il anticipe cette vague littĂ©raire parisienne qui fera de Barbe-Bleue le concurrent malheureux de Gilles de Rais — et vice versa ? Rien n’est moins sĂ»r. Car Pellerin dispose d’une source beaucoup plus abordable son confrĂšre parisien Charles-EugĂšne GlĂ©marec a imprimĂ© en 1858, soit quatre ans avant la publication de La SorciĂšre, une planche d’images L’Histoire de la Barbe Bleue conte des fĂ©es qui comporte un paragraphe explicatif, fait rarissime dans l’imagerie 24 CitĂ© par A. Renonciat, art. citĂ©, p. 117. Planche no 146. Le fonds de ce conte est historique. Voici les documents qui servirent Ă  Perrault pour composer cette fiction. [...] En plusieurs occasions, Gilles de Retz avait donnĂ© des manifestations de bravoure, mais il avait dĂ©plu Ă  Philippe, Duc de Bourgogne, qui Ă©tait tout-puissant. L’évĂȘque de Nantes, voulant faire sa cour Ă  Philippe, cita Ă  son tribunal le MarĂ©chal de Retz. Des tĂ©moins dĂ©posĂšrent qu’il avait Ă  son service des enchanteurs pour trouver des trĂ©sors et que, pour ses enchantements, il employait le sang des jeunes filles qu’il faisait Ă©gorger. On le condamna Ă  ĂȘtre brĂ»lĂ© vif. Son bĂ»cher fut dressĂ© dans une prairie, nommĂ©e prairie de Mauves, prĂšs de la ville24. 30Libraire-Ă©diteur, graveur, lithographe et fabricant d’images, Ă©diteur et marchand d’estampes » selon les documents qu’il signe, GlĂ©marec a exercĂ© Ă  Paris de 1845 Ă  1860. InstallĂ© rue de la Harpe, puis quai du MarchĂ©-Neuf, enfin quai des Augustins et rue Saint-Jacques oĂč il rĂ©unit librairie et atelier, il est reconnu comme le plus grand imagier parisien de son temps. Son entreprise est florissante dĂšs 1845 puisqu’il rĂ©ussit Ă  racheter les bois de Pierre-François Godard d’Alençon, graveur sur bois dont la notoriĂ©tĂ© dĂ©passe la Normandie et qui s’est fait une spĂ©cialitĂ© des Fables d’Ésope et de La Fontaine. Le talent artistique et l’opportunisme financier et politique de GlĂ©marec lui permettent de constituer un fonds de gravures aussi riche qu’éclectique des planches de contes et de fables, des fĂ©eries telles que ce Barbe-bleue, ou la FĂ©e Perruchette avec changements Ă  vue, des mĂ©tamorphoses, des apparitions fantastiques, des danses, dĂ©cors et costumes nouveaux », des almanachs, des calendriers bonapartistes, des caricatures rĂ©volutionnaires en 1848, ou encore le VĂ©ritable Portrait du Juif Errant. À ce stade de l’enquĂȘte, une question reste en suspens Ă  quelle source a-t-il donc puisĂ© l’argument historique qui associe Barbe-Bleue Ă  Gilles de Rais ? Petite Histoire Nantaise À Cinq Centimes » 25 Petite Histoire Nantaise À Cinq Centimes. La VĂ©ritable Histoire du Barbe-Bleue Nantais ou du MarĂ©ch ... 26 Ibid., p. 1. 31C’est en 1841 qu’est imprimĂ©e Ă  Nantes par Camille Mellinet La VĂ©ritable Histoire du Barbe-Bleue Nantais ou du MarĂ©chal de Retz25. Ce petit livret de huit pages fait partie de la collection Petite Histoire Nantaise À Cinq Centimes » et il est conseillĂ© de conserver ces petits cahiers, dont la publication va continuer, chacun pourra en former plus tard un ou plusieurs volumes ». C’est Ă  ma connaissance la toute premiĂšre occurrence d’une association Ă©crite du personnage de Barbe-Bleue avec celui de Gilles de Rais. Ce n’est point un conte fait Ă  plaisir c’est de l’histoire Ă©crite par un greffier du xve siĂšcle », nous dit l’introduction. Ce personnage effrayant [
] a acquis une immense cĂ©lĂ©britĂ© sous le nom de Barbe-Bleue. — Oui, ce terrible Barbe-Bleue, dont la vie a Ă©tĂ© arrangĂ©e en un conte pour les enfants, a vĂ©ritablement existĂ©, et c’est dans la ville de Nantes qu’il a reçu la punition de ses forfaits26. » S’il est question de la bravoure de Gilles pendant la Guerre de Cent Ans, de son dĂ©vouement Ă  Jeanne d’Arc, l’auteur insiste aussi sur sa fortune, la magnificence de ses banquets et, bien entendu, sur la disparition des enfants Ă©gorgĂ©s — surtout des jeunes filles. L’amalgame des deux histoires s’opĂšre avec talent, associant les motifs de l’une Ă  ceux de l’autre, tel que cette belle barbe, toujours arrangĂ©e avec soin, qui avait une sorte de reflet bleuĂątre, soit naturel, soit par l’effet des essences qu’il employait ». L’épilogue est particuliĂšrement intĂ©ressant Le 26e jour du mois d’octobre, au milieu d’une procession gĂ©nĂ©rale, Gilles de Retz fut conduit au supplice sur la prĂ©e de la Magdelaine, avec ses complices, au nombre de deux, et les trois tĂȘtes tombĂšrent en juste expiation de tant de crimes. Le corps de Gilles de Retz fut conduit Ă  l’église des Carmes. Pas de bĂ»cher donc, mais une dĂ©capitation. Et ces quelques lignes conclusives viennent Ă  la suite 27 Ibid., p. 8. Suivant l’usage du temps [dit un historien], les pĂšres et mĂšres de famille qui avaient entendu sa confession, jeĂ»nĂšrent trois jours pour lui mĂ©riter la misĂ©ricorde divine, et infligĂšrent Ă  leurs enfants la peine du fouet, afin qu’ils gardassent dans leur mĂ©moire le souvenir de ce chĂątiment terrible. Une croix de pierre fut Ă©levĂ©e sur l’emplacement du bĂ»cher oĂč avait pĂ©ri Gilles de Retz. Une chapelle la remplaça, et on en voit encore des vestiges Ă  l’entrĂ©e de la chaussĂ©e de l’HĂŽpital, prĂšs le portail de l’HĂŽtel-Dieu de ce cĂŽtĂ©, oĂč s’apercevait naguĂšres une niche dans laquelle se trouvait la Sainte-Vierge entre Saint-Gilles et Saint-Laud. Cette image a Ă©tĂ© longtemps connue sous le nom de la Bonne Vierge de CrĂ©elait. — C’est le dernier souvenir du Barbe-Bleue nantais27. 32Entre la dĂ©capitation et le bĂ»cher, sur lequel pĂ©rirent effectivement brĂ»lĂ©s Gilles de Rais et ses deux valets, l’auteur hĂ©site les derniĂšres deux piĂšces du puzzle, jusque-lĂ  infaillible, ne s’emboĂźtent pas. Plus de vingt ans plus tard, Ă  Épinal, Pellerin fait son choix, Ă©trangement renversĂ© ce sera le bĂ»cher mais celui qui y meurt est Barbe-Bleue. Et c’est Madame Barbe-Bleue, Alix, qui incarne Ă  elle seule les pĂšres et les mĂšres de famille » et qui, repentante en lieu et place de la Bretagne, bĂątisseuse d’un refuge monacal, reprend Ă  son compte les dĂ©votions du pays nantais Ă  la mĂ©moire de Gilles de Rais. Fig. 6. – Vignette extraite de la planche no 1229 tirĂ©e de l'Histoire de Madame Barbe-Bleue. Collection privĂ©e. Fig. 7. Vignette extraite de la planche no 1229 tirĂ©e de l'Histoire de Madame Barbe-Bleue. Collection privĂ©e. 33Quelques mots sur Camille Mellinet, l’imprimeur nantais de La VĂ©ritable Histoire du Barbe-Bleue Nantais imprimeur, journaliste, historien, engagĂ© dans les milieux rĂ©publicains malgrĂ© sa passion pour la Chouannerie, il prend la tĂȘte en 1820 de la maison d’édition fondatrice du premier journal d’opinion nantais. Il dĂ©veloppe l’entreprise au point oĂč il peut fonder plusieurs revues littĂ©raires et scientifiques. C’est lui qui donne Ă  l’ethnologue breton Émile Souvestre son premier emploi Ă  Nantes et qui lui permet de s’impliquer dans la vie culturelle de la ville. Il publie deux de ses recueils poĂ©tiques et participe Ă  ses toutes premiĂšres collectes de contes. Proches l’un et l’autre du saint-simonisme, ce qui conduira Souvestre Ă  soutenir la RĂ©volution de 1848, ils tentent d’associer leur engagement pour une utopie sociale et leur attachement Ă  une autonomie rĂ©gionaliste. DĂ©cĂ©dĂ© en 1843, Camille Mellinet laisse une partie de son fonds Ă  Pierre-François Godard d’Alençon qui a travaillĂ© dans sa maison d’édition nantaise Ă  ses dĂ©buts. L’on peut supposer que les livrets de la Petite Histoire Nantaise À Cinq Centimes s’y trouvaient. L’enquĂȘte Ă©ditoriale finit donc ici Pellerin se fait donc l’hĂ©ritier de ces imprimeurs, de Mellinet de Nantes Ă  Godard d’Alençon, de Godard d’Alençon Ă  GlĂ©marec de Paris. Son Ɠuvre excĂšde largement les habituelles pratiques d’intervention sur le thĂšme de rĂ©fĂ©rence, que les historiens de l’illustration ont identifiĂ©es en terme de dĂ©tournement, de subversion, de manipulation, d’exploitation, de trahison, etc. Sa crĂ©ativitĂ© va aussi bien au-delĂ  des notions de suite, de fantaisie, de variation, que l’on situe dans les registres sĂ©mantiques du relais, du jeu ou de la composition musicale. Car Pellerin ne se contente pas de broder sur un thĂšme, broderies qui seraient inscrites dans le processus mĂȘme de l’Ɠuvre. L’on a pu dire jusque-lĂ  qu’à partir d’un texte-matrice destituĂ© de son statut littĂ©raire, les imagiers intervenaient sur le conte pour suggĂ©rer leur fantaisie inventive et porter l’accent sur leurs stratĂ©gies de diversification des images. Pellerin fait beaucoup plus que cela tout d’abord, son histoire est si chrĂ©tienne, si Ă©difiante et si ostensiblement moralisatrice qu’elle devient un texte de propagande conservatrice — et ce faisant il prend le contre-pied de ses devanciers breton, normand et parisien. Ensuite, Pellerin transcrit un autre conte. Alis de Bourges 28 Il est probable que l’origine du prĂ©nom Alix soit aussi historique la seconde fiancĂ©e de Gilles d ... 34En effet, l’Histoire de Madame Barbe-Bleue existe depuis longtemps, en un temps oĂč l’hĂ©roĂŻne s’appelait Alis et non Alix28. Elle Ă©tait l’épouse d’Herpin de Bourges, baron de Charlemagne. Bannie avec son mari de la cour, elle est enlevĂ©e par des brigands ; elle leur Ă©chappe et se travestit en homme, embarque pour la Terre Sainte, dans l’espoir d’y retrouver Herpin. Sur le chemin et aprĂšs bien des rebondissements, elle est engagĂ©e comme aide-cuisinier de l’émir de Castille. Elle prend le nom de Ballian d’Aragonne, apprend l’arabe et travaille pendant dix-huit ans dans les cuisines de l’émir de TolĂšde. La ville est assiĂ©gĂ©e par un gĂ©ant qui se vante de pouvoir affronter six hommes ensemble. Personne n’ose relever le dĂ©fi sauf Ballian-Alis qui a appris, en rĂȘve, que JĂ©sus l’a choisie pour abattre le gĂ©ant. Elle s’acquitte de sa mission. Florie, la fille de l’émir de TolĂšde, tombe amoureuse du vaillant Ballian. Tout d’abord embarrassĂ©e puis sĂ©duite, Alis ne cĂšde pas Ă  la tentation ; elle lui avoue son identitĂ© et s’enfuit. Florie est accusĂ©e par son pĂšre de l’avoir tuĂ©e mais des magiciens parviennent Ă  convaincre l’émir de l’innocence de sa fille. Au final, mari et femme sont rĂ©unis. 29 Lion de Bourges Ms BNF fr. 22555, W. W. Kibler, Picherit et Th. Fenster Ă©ds, GenĂšve, Droz ... 30 C. Velay-Vallantin, La fille en garçon, Carcassonne, Garae/HĂ©siode, 1992. 31 C. Cazanave, D’Esclarmonde Ă  Croissant. Huon de Bordeaux, l’épique mĂ©diĂ©val et l’esprit de suite, B ... 32 M. Perret, Travesties et transsexuelles Yde, Silence, Grisandole, Blanchandine », Romance Notes... 35Cette histoire est l’introduction de la chanson de geste Lion de Bourges, composĂ©e aux alentours de 1350, en langue picarde29. Le thĂšme de la femme travestie en homme est un des types folkloriques les plus rĂ©pandus et les plus prolifiques que l’on puisse rencontrer30. Au Moyen Âge, les personnages d’Yde, Silence, Grisandole, Blanchandine sont les plus connus de cette production. Le costume est alors un Ă©lĂ©ment de reconnaissance important. On exige des vĂȘtements et des accessoires qui les accompagnent de signaler le sexe et la condition de l’ĂȘtre qui les arbore. C’est pourquoi, dans les Ɠuvres poĂ©tiques, quand une femme emprunte des vĂȘtements masculins pour dissimuler son identitĂ© et pouvoir voyager Ă  son aise, elle brave un fort interdit social. Les travesties choisissent de prendre des habits d’homme, ou plus prĂ©cisĂ©ment d’emprunter l’apparence et l’équipement d’un chevalier, pour fuir ou pour rechercher leur mari — comme c’est le cas d’Alis ou encore de la Josiane de Beuve de Hantone. Dans cette production Ă©pique, exprimer le dĂ©sir de remplir, en armure de chevalier, un rĂŽle de dĂ©fense efficace pour protĂ©ger une citadelle ou bien l’honneur d’une jeune fille, est une volontĂ© lĂ©gitime qui a vite passĂ© pour naturelle et fĂ©minine. Au fur et Ă  mesure que le moule des rĂ©cits d’enfance » s’est communiquĂ© de la sphĂšre des petits chevaliers Ă  celle des petites hĂ©roĂŻnes, la logique de contamination progressive a entraĂźnĂ© une programmation de la structure narrative qui prĂ©voit pour une fille en fuite un dĂ©guisement, des exploits guerriers et un beau mariage sur ce schĂ©ma de base les Ă©pisodes n’ont plus qu’à devenir plus ou moins dĂ©veloppĂ©s31. Qu’il s’agisse de Lion de Bourges ou de bien d’autres chansons de geste mettant en scĂšne des femmes travesties, toutes les meschinations » sont bonnes pour crĂ©er des situations ambiguĂ«s, oĂč l’homosexualitĂ© est toujours suggĂ©rĂ©e32. La carte d’un Tendre Ă©quivoque est d’autant plus jouĂ©e que les hĂ©roĂŻnes, entre deux sĂ©ances de dĂ©shabillage, de troubles frĂŽlements et d’attachements lesbiens, sont vertueuses, dispensatrices de bienfaits charitables et propagandistes d’une foi inĂ©branlable. Fig. 8. – Vignette extraite de la planche no 1229 tirĂ©e de l'Histoire de Madame Barbe-Bleue. Collection privĂ©e. Fig. 9. – Vignette extraite de la planche no 1229 tirĂ©e de l'Histoire de Madame Barbe-Bleue. Collection privĂ©e. Fig. 10. – Vignette extraite de la planche no 1229 tirĂ©e de l'Histoire de Madame Barbe-Bleue. Collection privĂ©e. 36De tous les rĂ©cits chargĂ©s de ce thĂšme florissant, Lion de Bourges est sans conteste celui dont la structure narrative se rapproche le plus de la planche de Pellerin. Quant au couple d’Alix et de ZĂ©naĂŻde, il reproduit Ă  l’évidence celui d’Alis et de Florie. Long et savant, composĂ© en alexandrins et en octosyllabes, ce texte de langue picarde pouvait-il ĂȘtre connu de l’imagier ? Aurait-il consultĂ© une Ă©dition rĂ©sumĂ©e en français ? Une version orale lui serait-elle parvenue ? Le maillon manquant ne nous est pas connu mais il a existĂ©, sans nul doute. Cette hypothĂšse est validĂ©e par une production plus tardive d’un auteur de la DĂ©cadence. En 1912, Gabriel Salvat publie La Barbe Bleue GisĂšle, la nouvelle Ă©pouse de Barbe-Bleue, prend le nom d’Alain et se travestit en mĂ©nestrel pour entreprendre le voyage qui la mĂšnera au chĂąteau oĂč elle espĂšre convertir le monstre en toute sĂ©curitĂ©. Mais c’était sans compter avec l’attraction qu’il Ă©prouve pour les jeunes garçons 33 G. Salvat, La Barbe-Bleue, Paris, Bernard Grasset, 1912, p. 67. Alors la Barbe-Bleue la saisit par les poignets et l’attira Ă  lui. Il approcha du sien son visage stupĂ©fait. Ses regards pĂąles descendirent lentement dans la profondeur de ses yeux. Et il se parlait Ă  lui-mĂȘme en Ă©voquant des souvenirs — Ces yeux, murmurait-il, ont des regards de femme... de la grĂące, de la douceur... Des clartĂ©s familiĂšres, Ă©teintes depuis longtemps, s’y rallument et brillent, puis s’éteignent Ă  nouveau pour renaĂźtre encore... Pas encore mortes, pas encore oubliĂ©es... Ă©ternellement prĂ©sentes... Alain, qui donc es-tu33 ? 37InitiĂ©s par l’ambivalence sexuelle de son Ă©pouse, les tourments fantastiques de Gilles de Rais ressurgissent ils murmurent Ă  l’oreille de Barbe-Bleue. Depuis qu’un imprimeur nantais les a mis en composition, ils n’ont jamais cessĂ© d’ĂȘtre. Conclusion 34 C. Velay-Vallantin, Le miroir des contes. Perrault dans les BibliothĂšques bleues », dans R. Chart ... 35 R. Chartier, Histoire, littĂ©rature et pratiques. Entre contraintes transgressĂ©es et libertĂ©s brid ... 38En 1987, je tentais de comprendre les formes de libertĂ© prises par les imagiers Ă  l’égard des contes de rĂ©fĂ©rence non comme un avatar littĂ©raire, mais comme un mode spĂ©cifique d’appropriation d’un texte hybride, tout Ă  la fois Ɠuvre d’écrivain et classique du folklore et de l’oralitĂ©. Il s’agissait pour moi d’analyser comment cet artisanat de l’image qui connaissait alors, au xixe siĂšcle, un si profond renouvellement de ses publics et de ses fonctions traditionnelles, pouvait opĂ©rer une rĂ©cupĂ©ration de son patrimoine propre, exportĂ© par Perrault dans le monde lettrĂ©34. L’étude des deux cas que je viens d’effectuer me permet de redire qu’il existe, dans un mĂȘme mouvement, une spĂ©cificitĂ© des pratiques crĂ©atives des imagiers, et une autoritĂ© et une autonomie des images dans les processus de transmission du patrimoine culturel traditionnel. Mais la question que je pose aujourd’hui est autre peut-on encore parler d’appropriation ? L’imagier a-t-il vraiment cherchĂ© Ă  rĂ©cupĂ©rer un patrimoine qu’il aurait identifiĂ© et reconnu comme initialement sien ? Cela occulte trop facilement cette part complexe de crĂ©ation qui s’élabore entre contraintes transgressĂ©es et libertĂ©s bridĂ©es35 ». Contre une analyse qui suppose l’asservissement de l’imagier et de son public aux messages inculquĂ©s, il faut rappeler que la rĂ©ception est crĂ©ation, et la consommation production. Mais aussi, contre la perspective inverse qui postule l’absolue libertĂ© des individus et la force des imaginations sans limites, il faut rappeler que toute crĂ©ation est enserrĂ©e dans des conditions de possibilitĂ© historiquement variables et socialement inĂ©gales. Au cƓur de ce croisement paradoxal, un Ă©cheveau de contes sans fin dĂ©roule ses fils bigarrĂ©s, tous marquĂ©s par le sceau de la singularitĂ©, de l’écart et de l’anomalie. Top of page Notes 1 A. van Gennep, Remarques sur l’imagerie populaire », Revue d’Ethnographie et de Sociologie, Paris, Ernest Leroux, no 1-2, 1911, t. II, p. 26-50. 2 Ibid., p. 26. 3 Ibid., p. 43. 4 A. Renonciat, Et l’image, en fin de conte ? Suites, fantaisies et variations sur les contes de Perrault dans l’imagerie », Romantisme, no 78, 1992, p. 103-126. 5 Ibid., p. 103. 6 Ibid. 7 Madame de Villeneuve, La Belle et la BĂȘte », Le Cabinet des fĂ©es, ou Collection choisie des contes des fĂ©es, et autres contes merveilleux, ornĂ©s de figures, Amsterdam et Paris, 1786, t. 26, p. 29-214. Les citations du conte de Madame de Villeneuve sont extraites de cette Ă©dition. 8 Sur ces merveilles optiques dans le conte de Madame de Villeneuve, voir A. Defrance, La rĂ©fraction des sciences dans le conte de fĂ©es », FĂ©eries, no 6, Le conte, les savoirs, 2009, p. 63-86 ; A. Gaillard, Anamorphoses les lieux d’illusion picturale dans la fiction contes et romans au xviiie siĂšcle », dans N. Ferrand Ă©d, Locus in Fabula, La topique de l’espace dans les fictions françaises d’Ancien RĂ©gime, Peeters, Louvain, 2004, p. 539-552. 9 D. Anzieu, Le Moi-Peau », Nouvelle revue de psychanalyse, Le Dehors et le Dedans », no 9, printemps 1974. 10 CitĂ© par R. Legrand, La scĂšne et le public de l’OpĂ©ra-Comique de 1762 Ă  1789 », dans P. Vendrix dir., L’opĂ©ra-comique en France au xviiie siĂšcle, LiĂšge, Mardaga, 1992, p. 178-186. Voir les reproductions de la gravure d’Ingouf et du dessin anonyme de la reprĂ©sentation versaillaise, p. 177 et 222. 11 Voir la description de cette Ă©dition dans A. Morin, Catalogue descriptif de la BibliothĂšque bleue de Troyes Almanachs exclus, GenĂšve, Droz, 1974, no 184, p. 87. 12 L. Mannoni, Trois siĂšcles de cinĂ©ma. De la lanterne magique au CinĂ©matographe, Collections de la cinĂ©mathĂšque française, Éd. RĂ©union des musĂ©es nationaux, Paris, 1995, p. 49-54. 13 J. Starobinski, La Relation publique, Paris, Gallimard, 1970 L’Empire de l’imaginaire, A Jalons pour une histoire du concept d’imagination » p. 173-195. 14 M. Milner, La Fantasmagorie. Essai sur l’optique fantastique, Paris, PUF, 1982, p. 9-38. 15 J. de Palacio, Les perversions du merveilleux, Paris, SĂ©guier, 1993 ; Figures et formes de la dĂ©cadence, Paris, SĂ©guier, 1994. Voir N. Chatelain, Lorsque le titre se fait Ă©pitaphe chronique de la mort annoncĂ©e du conte-de-fĂ©e fin-de-siĂšcle », Fabula LHT, no 6, Tombeaux de la littĂ©rature, mai 2009. 16 L. LespĂšs, Les Contes de Perrault continuĂ©s par ThimothĂ©e Trimm, illustrĂ©s par Henry de Montaut, Paris, Librairie du Petit Journal, 1865, Lettre-prĂ©face Ă  Henri de Montaud du 10 dĂ©cembre 1864, p. 1. 17 Ibid. 18 Ibid. 19 Willy, MĂ©comptes de fĂ©es », Une passade, Paris, Flammarion, 1894. 20 Pour mĂ©moire, voici l’épilogue de la planche no 1102 de l’Imagerie Pellerin d’Épinal Histoire de la Barbe Bleue Barbe-Bleue Ă©tant mort, sa femme hĂ©rita de ses grands biens. Elle maria richement sa sƓur Anne, acheta des charges de capitaines Ă  ses frĂšres et se remaria Ă  un jeune seigneur qui la rendit heureuse. » 21 E. Bossard, Gilles de Rais, MarĂ©chal de France dit Barbe-Bleue, Paris, H. Champion, 1885, rééd. Grenoble, JĂ©rĂŽme Millon, 1992, p. 322. 22 J. Michelet, La SorciĂšre, Paris, 1862, rééd. Paris, Garnier-Flammarion, 1966, p. 64. 23 Ibid., p. 70. 24 CitĂ© par A. Renonciat, art. citĂ©, p. 117. Planche no 146. 25 Petite Histoire Nantaise À Cinq Centimes. La VĂ©ritable Histoire du Barbe-Bleue Nantais ou du MarĂ©chal de Retz, Nantes, Imprimerie de C. Mellinet, 1841. 26 Ibid., p. 1. 27 Ibid., p. 8. 28 Il est probable que l’origine du prĂ©nom Alix soit aussi historique la seconde fiancĂ©e de Gilles de Rais, BĂ©atrix de Rohan, fille aĂźnĂ©e d’Alain de PorhoĂ«t et niĂšce du duc de Bretagne, dĂ©cĂšde peu de temps aprĂšs la signature du contrat en novembre 1418, Ă  l’instar de la premiĂšre fiancĂ©e, Jeanne Paynel, dĂ©cĂ©dĂ©e elle aussi quelques mois aprĂšs avoir Ă©tĂ© fiancĂ©e au MarĂ©chal de France en janvier 1417. Peut-ĂȘtre y a-t-il eu un glissement sĂ©mantique de BĂ©atrix Ă  Alix. En 1909, dans Les Sept Femmes de la Barbe bleue et autres contes merveilleux, Anatole France prĂ©nomme la sixiĂšme Ă©pouse Alix. 29 Lion de Bourges Ms BNF fr. 22555, W. W. Kibler, Picherit et Th. Fenster Ă©ds, GenĂšve, Droz, 1980. Je remercie Martin universitĂ© d’Artois, Arras de m’avoir indiquĂ© ce texte. 30 C. Velay-Vallantin, La fille en garçon, Carcassonne, Garae/HĂ©siode, 1992. Le conte de la femme travestie en homme est identifiĂ© par A. Aarne et S. Thompson, The Types of the Folktale, F. F. Communications, Helsinki, 1960, par le conte-type 884 A A Girl Disguised as a Man is Wooed by the Queen, le conte-type 884 B The Girl as Soldier voir aussi le conte-type 514, le conte-type 884 B Girl Dressed as Man Deceives the King. Voir, dans P. Delarue et TenĂšze avec la collaboration de J. Bru, Le Conte populaire français Contes-nouvelles, Paris, Éditions du ComitĂ© des travaux historiques et scientifiques, 2000, le conte-type 884, La fille en garçon au service du roi, p. 74-77. 31 C. Cazanave, D’Esclarmonde Ă  Croissant. Huon de Bordeaux, l’épique mĂ©diĂ©val et l’esprit de suite, Besançon, Presses universitaires de Franche-ComtĂ©, 2007, p. 131-162 et en particulier p. 144-145. 32 M. Perret, Travesties et transsexuelles Yde, Silence, Grisandole, Blanchandine », Romance Notes, vol. 25, no 3, 1985, p. 328-340. 33 G. Salvat, La Barbe-Bleue, Paris, Bernard Grasset, 1912, p. 67. 34 C. Velay-Vallantin, Le miroir des contes. Perrault dans les BibliothĂšques bleues », dans R. Chartier dir., Les Usages de l’imprimĂ©, Paris, Fayard, 1987, p. 142. 35 R. Chartier, Histoire, littĂ©rature et pratiques. Entre contraintes transgressĂ©es et libertĂ©s bridĂ©es », Le DĂ©bat, no 103, janvier-fĂ©vrier 1999, p. of page List of illustrations Title Fig. 1. – Gravure de ZĂ©mire et Azor par Pierre-Charles Ingoulf. Credits BibliothĂšque nationale de France. URL File image/jpeg, 860k Title Fig. 2. – Frontispice des Contes plaisants de la Belle et la BĂȘte, Le Prince Charmant et Les Trois Souhaits 1822. Credits Collection privĂ©e. URL File image/jpeg, Title Fig. 3. – Gravure du Beauty and the Beast / A Tale 1815. Credits Collection privĂ©e. URL File image/jpeg, Title Fig. 4. – Gravure du Beauty and the Beast / A Tale 1815. Credits Collection privĂ©e. URL File image/jpeg, Title Fig. 5. – Planche no 1229, Histoire de Madame Barbe-Bleue. Credits Collection privĂ©e. URL File image/jpeg, Title Fig. 6. – Vignette extraite de la planche no 1229 tirĂ©e de l'Histoire de Madame Barbe-Bleue. Credits Collection privĂ©e. URL File image/jpeg, Title Fig. 7. Vignette extraite de la planche no 1229 tirĂ©e de l'Histoire de Madame Barbe-Bleue. Credits Collection privĂ©e. URL File image/jpeg, Title Fig. 8. – Vignette extraite de la planche no 1229 tirĂ©e de l'Histoire de Madame Barbe-Bleue. Credits Collection privĂ©e. URL File image/jpeg, Title Fig. 9. – Vignette extraite de la planche no 1229 tirĂ©e de l'Histoire de Madame Barbe-Bleue. Credits Collection privĂ©e. URL File image/jpeg, Title Fig. 10. – Vignette extraite de la planche no 1229 tirĂ©e de l'Histoire de Madame Barbe-Bleue. Credits Collection privĂ©e. URL File image/jpeg, Top of page References Bibliographical reference Catherine Velay-Vallantin, Les images contĂ©es des colporteurs », FĂ©eries, 11 2014, 71-97. Electronic reference Catherine Velay-Vallantin, Les images contĂ©es des colporteurs », FĂ©eries [Online], 11 2014, Online since 19 December 2015, connection on 21 August 2022. URL ; DOI Top of page Copyright © FĂ©eriesTop of page

Lesdates des vendanges sont déterminées en fonction de la maturité parfaite des baies de raisins et de la météo, mais nous pourrions commencer dÚs le lundi 27 septembre pour une dizaine de jours. Faites partie du nouveau millésime 2021 du Chùteau de Messey! Info et réservation : vanessa.alluyn@ 03 85 51 33 83 (also possible in English
Download Free PDFDownload Free PDFDownload Free PDF2012Aurore MONTESIThis PaperA short summary of this paper33 Full PDFs related to this paperDownloadPDF PackPeople also downloaded these PDFsPeople also downloaded these free PDFsPeople also downloaded these free PDFsLes conseillers du roi bĂątisseursby Flaminia BardatiDownload Free PDFView PDFLa fabrique du jardin Ă  la Renaissance, sous la direction de Lucie Gaugain, Alain Salamagne et Pascal LiĂ©vauxby lucie gaugainDownload Free PDFView PDFPaysages B2/C1 Manuel de FLE de spĂ©cialitĂ© Les chĂąteaux de la Loire - histoire, architecture, arts, culture, 2020, 155 pages. Documents didactisĂ©s, support audio-visuelby Biljana StikicDownload Free PDFView PDFMarly et Chambord, un mĂȘme tracĂ© rĂ©gulateurby Jeanette ZwingenbergerDownload Free PDFView PDFChambord et l’Italie. LĂ©onard de Vinci, Dominique de Cortone et les ambitions de François Ierby Flaminia BardatiDownload Free PDFView PDF"Le frontispice du Quarto libro de Sebastiano Serlio et sa fortune durant l’époque moderne"by RaphaĂ«l TassinDownload Free PDFView PDFAmboise, un chĂąteau dans la villeby lucie gaugainDownload Free PDFView PDFGiuseppe Dattaro et le petit palais de Marmirolo, Francesco Dattaro et le chĂąteau de Madrid Ă©tude des relations Franco-italiennes autour de 1530-1550by Alberto FalivaDownload Free PDFView PDFAnne de Pisseleu, duchesse d’Etampes, maĂźtresse et conseillĂšre de François Ierby David PotterDownload Free PDFView PDFRELATED PAPERSUne architecture enjouĂ©e les enfants royaux Ă  Bloisby Elisabeth NarkinDownload Free PDFView PDFDeux portraits en pied du musĂ©e du Louvre un exemple de miniature de cabinet en Franceby CĂ©line CachaudDownload Free PDFView PDFJacques Guiaud 1810-1876 Peintre d’histoireby Mireille Lacave and BUET ARMELLEDownload Free PDFView PDF[avec Pascal Brioist et CĂ©dric Michon], Introduction », dans Louise de Savoie 1476-1531, sous la direction de Pascal Brioist, Laure Fagnart et CĂ©dric Michon, Tours, Presses universitaires François-Rabelais de Tours/Presses universitaires de Rennes, collection Renaissance », 2015, pp. 13-18by Laure FagnartDownload Free PDFView PDFVoĂ»tes plates dallĂ©es. recherches architecturales entre flamboyant et Renaissanceby Flaminia BardatiDownload Free PDFView PDFALLIMANT A., CROZAT S. et DURAND Le Petit Perron Pierre-BĂ©nite, Ă©tude historique, CRMH RhĂŽne-Alpes, Anne Allimant-Verdillon and Centre Botanique AppliquĂ©eDownload Free PDFView PDFLe chantier royal du chĂąteau d’Amboise un passage obligĂ© pour les architectes français de la fin du XVe siĂšcle ? Simon Duval, Martin Chambiges, Colin et les autresby lucie gaugainDownload Free PDFView PDFDe l'imaginaire des historiens locaux Ă  l'imaginaire de François 1er et de Henri II les sculptures scandaleuses du chĂąteau de Villers-CotterĂȘtsby Eric ThierryDownload Free PDFView PDFL'amĂ©nagement de l'espace rural aux confins de la Normandie et du Maine du XIe au XIIIe siĂšcle - MĂ©moire de Master 2 Texteby Romain BalocheDownload Free PDFView PDFFondation et ruine d’une maison ». Histoire sociale des comtes de Belin 1582-1706by Elie HaddadDownload Free PDFView PDFLe prisonnier Ludovic Sforza, de Milan Ă  Loches les graffitis du duc dĂ©chu ? Essai de contextualisation carcĂ©rale et d'analyse graffitologique Volume I texte Aymeric GAUBERTby Aymeric GaubertDownload Free PDFView PDFHistorique-naissance et diffusion de la renaissanceby hidd seriDownload Free PDFView PDFLes fiefs nobles et roturiers jusquau XVIe siecleby Bertrand Yeurc'hDownload Free PDFView PDFRouen-Gaillon tĂ©moignages italiens sur la Normandie de Georges d’Amboiseby Marc H SmithDownload Free PDFView PDFDialogue des devises et devises en dialogue Ă  l’occasion des premiĂšres Guerres d’Italieby Laurent VissiĂšreDownload Free PDFView PDFle chĂąteau de Curzay le petit Versailles en Isabelle LerquetDownload Free PDFView PDFExcellence Ă  la Française La Jocondeby Isabelle LerquetDownload Free PDFView PDFWalking the Edit Patrimoine en Mouvementby Flavio CardellicchioDownload Free PDFView PDFRenaissance Franco-Italienne. Serlio, Du Cerceau et les Alberto FalivaDownload Free PDFView PDFMuret et Boisvert, deux sites grandmontainsby Martine Larigauderie-BeijeaudDownload Free PDFView PDFL’image des sultans ottomans de Mehmed II le ConquĂ©rant Ă  Ahmed Ier 1451-1611 dans la Continuation de l’Histoire des Turcs de Thomas Artus GrĂ©gory RabaudDownload Free PDFView PDFL’urbanisme d’Hesdin et de Charlemont, villes neuves du 16Ăšme siĂšcle. Mise en pratique de thĂ©ories idĂ©alesby Nathalie DereymaekerDownload Free PDFView PDFConcept et matérialité des parterres des jardins réguliers français de l'époque moderneby Gaspard LesbĂ©guerisDownload Free PDFView PDFLes enceintes de Chalon-sur-SaĂŽne Ă©tudes et restituions en 3Dby MANON DESCOMBESDownload Free PDFView PDFUN FAUX GRANDMONTAIN ! HUGUES IX LE BRUN DE LUSIGNAN 1by Martine Larigauderie-BeijeaudDownload Free PDFView PDFLe grand veneur de NapolĂ©on I Ă  Charles Xby École nationale des chartes Publications and Charles-Éloi VialDownload Free PDFView PDFL’image des sultans ottomans de Mehmed II le ConquĂ©rant Ă  Ahmed Ier 1451-1611 dans la Continuation de l’Histoire des Turcs de Thomas Artus GrĂ©gory RabaudDownload Free PDFView PDFActes des congrĂšs de Gravelines 2004 et d’Arras 2008, Paris, Association Vauban, 2011, 246 p. coĂ©dition avec MichĂšle VIROLby VIROL michĂšle and BRAGARD S PhilippeDownload Free PDFView PDFAnne de Bretagne bĂątisseuse identitĂ© et mĂ©moireby Flaminia BardatiDownload Free PDFView PDF Madeleine de Savoie et Anne de Montmorency des bĂątisseurs conjugaux », in BĂątir au fĂ©minin. Traditions et stratĂ©gies en Europe et dans l’Empire ottoman. Sabine Frommel et Juliette Dumas Ă©ds., Paris, Editions Picard, 2013, pp. Kathleen Wilson-ChevalierDownload Free PDFView PDF Les Trois-ÉvĂȘchĂ©s et les Guises, un double destin français au XVIe siĂšcle », in Les Trois-ÉvĂȘchĂ©s et l’Etranger, dir. Catherine Bourdieu-Weiss, CRULH, 2014, Eric DurotDownload Free PDFView PDFAux origines de la suite Ă  la française la suite de balby Patrick BlancDownload Free PDFView PDFMĂ©moire comparĂ©e de l'Empire austro-hongrois en Autriche et en Hongrie 1947-1989.pdfby Louise PinillaDownload Free PDFView PDFL'Ă©phĂ©mĂšre viguerie provençale de la citĂ© de Vintimille 1335-1350, 1356-1357by Alain VENTURINIDownload Free PDFView PDFL'Egypte vue par Florent Mols et Jacob Jacobs 1838-1839. L'orientalisme en Belgique, Bruxelles, Racine, EugĂšne WarmenbolDownload Free PDFView PDFGalaure et Valloire. ChĂąteaux, Ă©conomie et organisation de l'espace dans deux vallĂ©es du Bas DauphinĂ© au Moyen Ageby Nicolas PayraudDownload Free PDFView PDFDes grandes dĂ©ambulations aux voyages fantasmĂ©s les princes de Bar en mouvement du XIIe au XVIe siĂšcleby Charles KRAEMERDownload Free PDFView PDFFrançois Ier vu par les ambassadeurs Ă©trangers. Reconstruire l’image du roiby Alexandre J TessierDownload Free PDFView PDFPiĂšce dĂ©montĂ©e, - Dossier n° 132 Au moins j’aurai laissĂ© un beau cadavre de Vincent Macaigne, d’aprĂšs Hamlet de Shakespeare, juillet Caroline VeauxDownload Free PDFView PDF"Raconter, imprimer et archiver les temps forts de la vie de cour Savoie, XVe-XVIIe siĂšcle", Bulletin du Centre de recherche du chĂąteau de Versailles, Thalia BreroDownload Free PDFView PDF La peinture murale du palais du sĂ©jour », dans Art et architecture Ă  Etampes au Moyen Age, Actes de la journĂ©e d’études d’Etampes, 20 dĂ©c. 2008, dir. E. Baillieul, MĂ©moires et documents de la SociĂ©tĂ© historique et archĂ©ologique de l'Essonne et du Hurepoix 20, Etampes, 2010, p. GĂ©raldine VictoirDownload Free PDFView PDFRELATED TOPICSImageRepresentationLitteratureRelated topicsRelated topicsImageRepresentationLitterature
15h00Boy, Girl, etc. Le rÚgne de Cat Série d'animation - 10mn. 15h10 En cuisine avec Zechef Recette grecque Dessin animé - 10mn. 15h20 Les Green à Big City Soirée film / Argent facile Série
Le film La Belle et la BĂȘte, avec Emma Watson en tĂȘte d'affiche, sort ce mercredi en France. L'actrice britannique pose ici Ă  Londres le 23 fĂ©vrier dernier. PHOTOSHOT/MAXPPP Au mĂȘme titre qu'Aladdin, Le Roi Lion, La Petite SirĂšne ou encore Blanche-Neige, La Belle et la BĂȘte fait partie du patrimoine des studios Disney. L'adaptation du cĂ©lĂšbre dessin animĂ©, datant de 1991, sort ce mercredi dans les salles françaises. C'est l'actrice britannique Emma Watson qui incarne le personnage de Belle, aux cĂŽtĂ©s de Dan Stevens qui, lui, se glisse dans la peau de la BĂȘte. DĂ©voilĂ© vendredi outre-Atlantique, le long-mĂ©trage du rĂ©alisateur Bill Conton a effectuĂ© un dĂ©marrage historique, selon les chiffres publiĂ©s lundi par la sociĂ©tĂ© spĂ©cialisĂ©e Exhibitor Relations. En seulement trois jours, l'adaptation a rapportĂ© 174,75 millions de dollars de recettes aux Etats-Unis et au Canada. Il s'agit du sixiĂšme meilleur dĂ©marrage en salles en AmĂ©rique du Nord. Offre limitĂ©e. 2 mois pour 1€ sans engagement Faire remonter "Ă  la surface des thĂšmes plus adultes"DĂšs la sortie de la premiĂšre bande-annonce, au mois de novembre, Disney a replongĂ© les spectateurs dans leurs souvenirs d'il y a 25 ans. Aussi bien dans la rĂ©alisation que dans certaines rĂ©pliques, le studio a poussĂ© trĂšs loin la ressemblance entre le dessin animĂ© et l'adaptation au cinĂ©ma. Le site amĂ©ricain Movie Web, repĂ©rĂ© par Le Point, s'est d'ailleurs amusĂ© Ă  rĂ©aliser une vidĂ©o mettant cĂŽte Ă  cĂŽte les deux versions. Le mimĂ©tisme est flagrant. Des scĂšnes emblĂ©matiques du dessin animĂ© ont Ă©tĂ© reproduites quasiment Ă  l'identique. C'est le cas, dĂšs les premiĂšres secondes, avec l'avancĂ©e vers le chĂąteau de la BĂȘte sous un ciel sombre. Les spectateurs ont Ă©galement retrouvĂ© le portrait griffĂ© du prince, l'arrivĂ©e de Belle Ă  l'intĂ©rieur du chĂąteau, la discussion avec son pĂšre enfermĂ© dans le cachot ou encore la sĂ©quence finale du bal. Un internaute a rĂ©alisĂ© le mĂȘme montage au moment de la sortie de la seconde bande-annonce, en janvier. LĂ  encore, les similitudes sont nombreuses.   "L'essentiel pour moi Ă©tait de rendre [le film] le plus rĂ©el possible", confie Ă  Vulture Bill Condon. En dĂ©pit des ressemblances, le rĂ©alisateur assure avoir opĂ©rĂ© une Ă©volution qui, espĂšre-t-il, satisfera tout le monde. "J'ai vu le dessin animĂ© non pas lorsque j'Ă©tais enfant, mais adulte. Et il m'a touchĂ© [...] InĂ©vitablement, en le transposant en live-action [adaptations en prise de vues rĂ©elles], nous avons fait remonter Ă  la surface des thĂšmes plus adultes. J'espĂšre que l'expĂ©rience de ce film sera tout aussi intĂ©ressante pour les adultes que pour les enfants", explique-t-il au site amĂ©ricain. "C'est toute mon enfance"L'Ă©quipe du film a par ailleurs conservĂ© le titre phare du dessin animĂ©. Ils l'ont toutefois remis au goĂ»t du jour Ă  l'aide des chanteurs amĂ©ricains John Legend et Ariana Grande.   Visiblement trĂšs nostalgiques, les internautes français semblent impatients de dĂ©couvrir cette adaptation. Sur Twitter, ils sont nombreux Ă  faire rĂ©fĂ©rence Ă  leur enfance. Plusieurs changements, nuance The Hollywood Reporter, ponctuent cette adaptation. Le site spĂ©cialiste du cinĂ©ma Ă©voque notamment une Ă©nigme concernant la mĂšre de Belle ou encore la prĂ©sence d'un nouveau personnage dans le chĂąteau. Les plus lus OpinionsLa chronique de Pierre AssoulinePierre AssoulineEditoAnne RosencherChroniquePar GĂ©rald BronnerLa chronique d'AurĂ©lien SaussayPar AurĂ©lien Saussay, chercheur Ă  la London School of Economics, Ă©conomiste de l'environnement spĂ©cialiste des questions de transition Ă©nergĂ©tique
Retrouvezla Belle et la BĂȘte en français, avec les chansons et musiques du dessin animĂ©. 45 artistes sur scĂšne, chanteurs, danseurs et comĂ©diens Ă  travers les nombreux dĂ©cors, costumes et personnages magiques. Un spectacle familial qui fera rĂȘver les plus petits aux plus grands CALENDRIER EN SAVOIR PLUS LES PHOTOS CALENDRIER DES Disney a intriguĂ© plus de spectateurs qu'avec celui de Star Wars 7 ! Quelques notes de musique, des plans du chĂąteau, une rose et le regard curieux de Belle Emma Watson. Il n'en fallait pas plus pour jouer sur la nostalgie des -nombreux- fans de La Belle et la BĂȘte. Disney a partagĂ© lundi le premier teaser de son adaptation live du dessin animĂ© Ă  succĂšs du dĂ©but des annĂ©es 1990 et a sans surprise fait un carton. La vidĂ©o a Ă©tĂ© vue 91,8 millions de fois en une journĂ©e, rĂ©vĂšle The Hollywood Reporter. C'est plus que le teaser de Star Wars 7, vu 88 millions de fois le jour de sa mise en ligne. La firme semble bien partie pour s'offrir un nouveau succĂšs planĂ©taire, si l'on se fie au rĂ©sultat final du RĂ©veil de la Force au box-office cet hiver plus de 2 milliards de dollars de recettes. "Histoire Ă©ternelle" Disney cartonne avec Star Wars, mais aussi avec ses adaptations live de ses classiques animĂ©s. Alice au Pays des Merveilles a amassĂ© plus d'un milliard de dollars en 2010 et Le Livre de la Jungle, sorti au printemps, s'en approche Ă©galement 860 millions pour l'instant. Un peu en dessous, Cendrillon et MalĂ©fique ont tout de mĂȘme franchi les 500 et 750 millions de dollars sur la planĂšte en 2015 et Belle et la BĂȘte s'inscrit dans cette lignĂ©e. TroisiĂšme plus gros succĂšs de l'annĂ©e 1991 dans le monde avec 351 millions de dollars derriĂšre Terminator 2 et Robin des Bois Prince des Voleurs, il Ă©tait en tĂȘte du top animĂ© du studio, avant d'ĂȘtre doublĂ© par Aladdin et Le Roi Lion les annĂ©es suivantes. Depuis, La Reine des Neiges, Raiponce ou encore Zootopie l'ont Ă©galement dĂ©passĂ© sans compter les Pixar, la firme dĂ©tenant ce studio d'animation depuis 2006, mais La Belle et la BĂȘte reste dans le top 10 de Disney, son score ayant grimpĂ© Ă  424 millions de dollars au fil des mois en France, par exemple, il est sorti seulement en octobre 1992. Ce teaser est-il Ă  la hauteur ? Certes, la vidĂ©o est courte. Pourtant, ce montage parvient Ă  ĂȘtre enchanteur, tout en promettant un long-mĂ©trage qui respectera l'original. Les plans rappellent prĂ©cisĂ©ment ceux du dessin animĂ© la porte du chĂąteau, le tableau griffĂ©, la rose.... Et la musique fait le reste. RetravaillĂ©e par Alan Menken, le compositeur de la bande originale oscarisĂ©e Ă  l'Ă©poque, elle est sans aucun doute l'Ă©lĂ©ment qui joue le plus avec la nostalgie des spectateurs. Comme le faisait si bien le teaser de Star Wars avec le cĂ©lĂšbre thĂšme de John Williams, d'ailleurs. Sans oublier un dĂ©tail symbolique mais important la firme a changĂ© son logo pour l'occasion, afin que le chĂąteau ne soit pas celui de La Belle au Bois dormant, mais bien celui de la bĂȘte. L'accroche "Be our guest", titre de l'un des morceaux incontournables du dessin animĂ© traduite en français "C'est la fĂȘte", mais qui signifie en fait "soyez les bienvenus", boucle la boucle. Il faut Ă  prĂ©sent patienter jusqu'au 29 mars 2017 pour rĂ©pondre Ă  l'invitation de Bill Condon. . 340 442 237 404 457 218 237 60

chateau la belle et la bete dessin