JulesRenard et Anton Tchekhov témoignent ici de la primordialité de s’intéresser au chemin qui mène au bonheur, et pas seulement à la finalité. Etre heureux c’est finalement rechercher à l’être, toujours s’éblouir, s’enchanter devant ces nouveaux rêves, ces nouveaux désirs, ces nouveaux buts, et non pas attendre leur consécration, en vain.
Pete Mcbride via Getty Images Pete Mcbride via Getty Images BIEN-ETRE - Une des hypothèses courantes des recherches en psychologie est que nous aurions un seuil de bonheur qui prédétermine en grande partie notre bien-être général. Nous orbitons autour de ce seuil, nous sentant plus heureux lorsque quelque chose de positif survient dans notre vie, et l'inverse, pour retrouver notre équilibre par la suite. Or, il se trouve que ce seuil peut, dans une certaine mesure, être recalibré. Bien que notre humeur et notre bien-être soient en partie déterminés par des facteurs génétiques et culturels, les experts s'entendent pour dire qu'environ 40% de notre bonheur dépend entièrement de nous-mêmes. De vastes pans de la recherche autour de la psychologie positive ont démontré que le bonheur est choix que nous pouvons tous faire. Comme l'a dit le psychologue William James, "une des plus grandes découvertes de notre temps, c'est que l'humain peut changer sa vie en changeant son attitude face à celle-ci". Voici donc huit stratégies pour prendre votre bonheur en main Essayez. Vous verrez! Même un tout petit effort peu faire considérablement augmenter votre bonheur. Deux petites études expérimentales publiées cette année dans le Journal of Positive Psychology ont démontré que même de tout petits efforts pour être plus heureux amélioraient l'humeur et le bien-être global. Dans une de ces études, on a demandé à deux groupes d'étudiants d'écouter de la musique joyeuse». On a ensuite demandé à un des deux groupes de faire des efforts conscients pour être plus heureux tandis qu'on a demandé à l'autre groupe de ne rien tenter activement pour améliorer leur humeur. Sans surprise, le groupe qui a fait des efforts conscients pour être plus heureux avait une humeur de loin plus positive après l'écoute de la musique en question. Faites de votre bonheur votre priorité numéro un. Les gens les plus heureux sont invariablement ceux qui font de leur bonheur un objectif de vie, selon le psychologue Tom G. Stevens, auteur du livre You Can Choose to Be Happy. Attardez-vous plus longuement sur tous les moments positifs de votre vie, même les plus petits. Selon le neuropsychologue Rick Hanson, auteur du livre Hardwiring Happiness, nos cerveaux sont conçus pour détecter tout ce qu'il y a de négatif. Comme il le dit si bien, notre cerveau est comme une bande velcro pour les expériences négatives, et il est recouvert de téflon face aux expériences positives. Ce biais négatif» fait en sorte que notre cerveau réagit intensément aux mauvaises nouvelles, comparativement à sa façon de réagir aux bonnes nouvelles. Un des effets pervers de ce biais négatif» est de créer de mauvais souvenirs qui sont plus intenses que nos bons souvenirs, mais heureusement, nous pouvons toutefois intervenir consciemment sur ce dernier en prenant le temps de nous attarder sur les moments positifs dans notre vie, même les plus petits. Les gens ont tendance à ignorer la puissance cachée des expériences de la vie quotidienne, a confié Hanson au Huffington Post. Nous sommes bombardés d'opportunités de toutes sortes, 10 secondes par-ci, 20 secondes par-là, et il devient plus difficile de toutes les remarquer et apprendre de celles-ci. Les gens devraient apprendre à le faire plus souvent.» Choisissez la pleine conscience. Le secret du bonheur pourrait être aussi simple et complexe que de devenir plus conscient. Tout porte à croire que la méditation, une pratique à la portée de tout le monde, pour peu qu'ils aient la volonté de prendre quelques minutes pour faire taire leur esprit, est une excellente façon d'accroître son bonheur. Professeur de psychologie à l'université du Wisconsin, Richard Davidson a démontré, grâce à ses recherches, que la pratique de la méditation permettrait vraisemblablement de transporter l'activité cérébrale du lobe frontal droit qui est associé à la dépression, à l'anxiété et aux craintes vers le lobe frontal gauche, qui a été associé aux sentiments de bonheur, d'excitation, de joie et de vivacité. Créez votre propre bonheur souriez! Un des secrets d'une humeur plus positive serait tout simplement de sourire. Une étude réalisée en 2011 à la Michigan State University a démontré que les travailleurs qui souriaient plus parce qu'ils entretenaient des pensées positives étaient de meilleure humeur et étaient plus ouverts. Toutefois, le sourire forcé engendre, quant à lui, des humeurs plus négatives et l'introversion. Soyez reconnaissants. Il a été démontré scientifiquement que cultiver la reconnaissance permet d'accroître le bonheur, et vous pouvez parfaitement bien choisir d'être plus reconnaissants. Les gens reconnaissants ont une plus grande propension à apprécier les petits bonheurs de la vie qui sont définis comme les plaisirs de la vie qui sont à la portée de tous», selon un rapport publié dans le Journal of Social Behavior and Personality. Cherchez le bonheur, trouvez le bonheur... et le succès. Selon les conventions reçues, c'est la recherche du succès qui engendrerait le bonheur, mais les recherches sur le sujet ont plutôt démontré que c'est le contraire qui est vrai. La recherche du bonheur permet non seulement d'atteindre le bonheur, mais le succès également, selon Shawn Achor, auteur du livre The Happiness Advantagema. Achor a passé 12 années à étudier le bonheur à l'université Harvard. Il a découvert qu'une attitude positive permettrait d'augmenter le bien-être global et les performances des travailleurs à plusieurs chapitres, tant en ce qui a trait à la productivité qu'à la créativité et l'implication. Les gens qui cultivent une mentalité positive sont mieux équipés pour faire face aux défis, expliquait Shawn Achor dans le Harvard Business Review, en 2012. C'est ce que j'appelle l'avantage du bonheur, et toutes les décisions professionnelles bénéficient d'un état d'esprit positif.» Permettez-vous d'être heureux. Bronnie Ware est infirmière dans une unité de soins palliatifs. Elle a passé des années à accompagner des personnes âgées au cours de leurs derniers moments de vie, et elle a remarqué qu'il y avait un trait commun dans presque toutes ces personnes elles regrettaient presque toutes de ne pas s'être accordé la permission d'être heureuses. Madame Ware, qui a écrit le livre The Top Five Regrets Of The Dying, écrivait récemment dans un billet pour le Huffington Post Faites preuve de compassion Vous voulez accroître la capacité de votre cerveau à être heureux? Méditez sur la compassion. Des scintigraphies cérébrales pratiquées sur le moine bouddhiste français Matthieu Ricard que lorsqu'il méditait sur l'amour de son prochain et la compassion, son cerveau produisait des ondes gamma qui n'avaient jamais été observées auparavant». Ricard aurait la capacité pour le bonheur la plus développée jamais observée, et ce, grâce à la plasticité synaptique. La méditation, c'est n'est pas une simple sieste sous un manguier. Elle change complètement votre cerveau et, conséquemment, change complètement qui vous êtes», a un jour déclaré Ricard au New York Daily News. 13 astuces prouvées scientifiquement pour être heureux Offrir des cadeaux - Les âmes charitables sont heureuses d'après une étude. Au lieu de dépenser votre argent pour vous, faites-le pour les autres. Peu importe ce qu'elles gagnent, les personnes les plus heureuses sont souvent les plus généreuses. Compter ses instants de bonheur - Vous avez aidé une dame à soulever sa poussette dans le bus. Vous avez eu un long fou rire au bureau et passé une agréable soirée avec votre amoureuxse. Notez-le sur une feuille de papier ce soir. Et continuez à coucher sur le papier 3 moments de bonheur que vous avez vécu chaque jour. Cela peut être des moments très simples. Un professeur de l'université de Pennsylvanie a démontré que ceux qui pratiquaient régulièrement cet exercice étaient plus heureux que la moyenne. Vivre de nouvelles éxpériences - Ce n'est manifestement pas le plus facile des conseils à mettre en pratique. Pourtant des recherches ont démontré que sortir de sa routine rendait heureux. Partez à l'aventure, sortez des sentiers battus. C'est le meilleur moyen de faire travailler sa mémoire et stimuler son cerveau. Anticiper les bon moments - Réjouissez vous du week-end à venir, pensez au prochain repas de famille. Anticipez les bon moments est un bon moyen de rester positif. Voir la vie en bleu - Si l'artiste français Yves Klein s'est donné autant de peine pour peindre ses toiles avec la plus belle nuance de bleu, ce n'est pas par hasard. Des scientifiques de l'université de Sussex en Angleterre ont montré que s'exposer à cette couleur pouvait gonfler notre confiance en nous, réduire notre stress et contribuer à notre bonheur. De la sorte, n'oubliez pas de contempler le ciel quand les nuages ne sont pas la. Se fixer des objectifs - La vie, c'est comme les échecs. Il est conseillé de se fixer des objectifs pour avancer. Cela ne contribue pas seulement à ouvrir de nouvelles perspectives mais aussi à lutter contre les pensées négatives selon le psychologue Richard Davidson. Arrêter de vouloir avoir toujours raison - En terme de bonheur, la Suisse a tout compris. A trop vouloir contrer les arguments de son interlocuteur et de débattre sans fin, on perd énormément d’énergie. L'écrivain et auteur Deepak Chopra conseille à ses lecteurs de rester neutre pour atteindre le bonheur. "Vous pouvez sauver 99% de votre énergie psychologique et vous sentir mieux si vous arrêtez de défendre votre point de vue" explique-il. Aller à l'Eglise - Oui ça peut paraître bizarre si vous n'êtes pas croyants mais vous rendre dans un sanctuaire religieux peut vous aider à méditer, selon l'Université de Melbourne. Dormir au moins 6 heures par nuit - Lors d'une étude, des adultes âgés entre 18 et 65 ans ont évalué leur niveau de bonheur sur une échelle allant de 1 à 5 selon leur temps de sommeil. Résultats de l'enquête ceux qui dormaient au moins 6 heures et 15 minutes se sentaient le plus heureux. 20 minutes de transport - Qui ne s'est jamais plaint de passer trop de temps dans les transports ? Tout le monde révérait de se rendre au travail en 5 minutes. Mais ce n'est pas donné à tout le monde. Des scientifiques britanniques conseillent en effet de limiter le temps du chemin qui mène au travail à 20 minutes. La durée du trajet agit en effet sur la santé et le bien-être. S'assurer d'avoir au moins 10 amis - Les amis, ça se compte sur les doigts de la main. L'expression est bien connue mais pour des scientifiques, elle pourrait bien être un enjeu crucial pour atteindre le bonheur. Plus on a de très bons amis et plus on est heureux. Les personnes qui prétendent avoir 10 amis seraient plus heureux que les autres selon les enquêtes. Rester positif, même dans les mauvais moments. - Il paraîtrait que cela fonctionne. Lorsqu'on est malheureux ou que l'on a passé une mauvaise journée, se convaincre soi-même que tout va bien aide à se sentir mieux. Et d'après un psychologue, sourire rendrait heureux. Et ne pas oublier d'être amoureux - Et le meilleur pour la fin. L'une des meilleurs solutions pour se sentir heureux reste de trouver le ou la partenaire idéale. 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 13 Offrir des cadeaux - Les âmes charitables sont heureuses d'après une étude. Au lieu de dépenser votre argent pour vous, faites-le pour les autres. Peu importe ce qu'elles gagnent, les personnes les plus heureuses sont souvent les plus généreuses. Lebonheur est la conviction d'être heureux puisqu'il n'y a rien entre lui et moi. Le bonheur m'habite . Le bonheur m'habite . Nous n'avons pas à le créer il est omniprésent, il suffit simplement de le vivre et de le multiplier par la gratitude. La presque totalité d’entre nous aspirons à être heureux, dans les différentes sphères de notre vie. Il n’y a qu’à voir tout ce que nous faisons, dépensons et achetons en espérant que cela nous procurera au moins une parcelle de bonheur. Souvent, nous attendons après le bonheur. Nous serons heureux quand nous aurons rencontré l’homme ou la femme idéale, quand nos problèmes seront réglés, quand nos enfants se comporteront mieux, quand nous obtiendrons enfin l’emploi idéal ou cear"> Recevez nos ressources inspirantes Laissez vos coordonnées ci-dessous pour recevoir nos ressources inspirantes directement dans votre boite de réception. Veuillez entrer votre nom. Veuillez entrer une adresse courriel valide. Merci de vous être inscrit ! Vous recevrez nos prochaines communications email. - Une erreur s'est produite. Vérifiez vos données et essayez à nouveau. En lien evec cet article Ilne dépend pas toujours de nous d'être heureux, mais il dépend de nous de mériter de l'être. Benjamin Delessert; Le guide du bonheur (1839) On cherche moins à être heureux qu'à réunir les conditions sociales du bonheur. Henri Petit; Sursis au désespoir (1972) Être heureux est le seul pied de nez que nous pouvons décocher à la mort. Abla Farhoud; Le Selon l’anthropologue sud-africain James Suzman, nous devrions nous inspirer de nos ancêtres chasseurs-cueilleurs et repenser radicalement notre rapport à l’activité professionnelle. En nous émancipant de notre “étrange culte” du travail. Réservé aux abonnés Publié le 06 mars 2022 à 06h11 Lecture 7 min. Dessin de Beppe Giacobbe paru dans Corriere della Sera, Milan. Rares sont ceux que le travail comble et qui n’y consacrent pas trop de temps, affirme James Suzman. L’anthropologue [sud-africain] qui étudie nos ancêtres de l’âge de pierre a longtemps vécu aux côtés des Ju/hoansi [de la communauté des Bushmen] dans le désert du Kalahari, en Afrique australe. Ils s’en tirent mieux que nous, assure le chercheur à l’université de Cambridge [au Royaume-Uni]. DIE ZEIT Dans votre livre [“Travailler la grande affaire de l’humanité”, éd. Flammarion, 2021], vous expliquez que nos ancêtres travaillaient moins que nous mais étaient plus heureux. Comment êtes-vous parvenu à une telle conclusion ? JAMES SUZMAN Nos ancêtres chasseurs-cueilleurs ne travaillaient que pour satisfaire leurs besoins, pas plus. La recherche archéologique établit qu’ils ne consacraient que quinze à dix-sept heures par semaine à la quête de nourriture. Le reste du temps, ils ne travaillaient pas. Ils ne faisaient pas de provisions et cessaient de chasser dès qu’ils avaient rassemblé ce dont ils avaient besoin pour la journée. Le terme de “travail” que nous connaissons aujourd’hui n’existait même pas pour eux. À l’inverse, nous consacrons un temps insensé au travail, même lorsqu’il n’y a rien d’utile à faire. Et même quand nous n’avons plus besoin de travailler pour satisfaire nos besoins. Dans notre société, les gens qui ne trouvent pas de travail sont même sanctionnés, c’est absurde ! Mais je ne dis pas pour autant qu’il faut enjoliver le passé et que tout est épouvantable aujourd’hui. Je veux plutôt tirer les leçons du passé. Essayons de tirer des leçons, alors. Travailler moins rend-il vraiment plus heureux ? Cela dépend de la façon dont on occupe le reste de son temps. Durant la majeure partie de l’histoire, les gens n’occupaient pas d’emploi, mais ils avaient de quoi s’occuper. L’idée d’avoir moins de travail nous fait paniquer, nous, les modernes. Mais c’est une aberration, car nos ancêtres s’en sont très bien sortis pendant des millénaires. Ils étaient d’ailleurs bien plus détendus que nous, d’une façon qui nous est presque inaccessible aujourd’hui. Nous craignons que l’oisiveté soit mère de tous les vices. Nous sommes incapables de déconnecter pour de bon on a mauvaise conscience, on ne peut s’empêcher de penser au prochain dossier. Nos ancêtres étaient beaucoup plus libres une fois leur quête de nourriture achevée que nous ne le sommes à la fin d’une journée de travail. Que faisaient-ils une fois la chasse et la cueillette terminées ? Ils faisaient de la peinture rupestre, jouaient de la musique ou bricolaient ils faisaient tout simplement ce qui leur plaisait. Aujourd’hui, nous sommes tellement habitués à nous voir déléguer du travail que nous oublions de chercher d’autres occupations. Il suffit de rep La suite est réservée aux abonnés... Accédez à tous les contenus abonnés Soutenez une rédaction indépendante Recevez le Réveil Courrier chaque matin Source de l’article Die Zeit HambourgC’est la publication allemande de référence, une autorité outre-Rhin. Ce très grand journal d’information et d’analyse politique, pointu et exigeant, se distingue aussi par sa maquette et son iconographie très recherchées. Tolérant et libéral, il paraît tous les jeudis. Créé en 1946 par la force d’occupation britannique, basé à Hambourg, il appartient au groupe Holtzbrinck. Installé à Berlin, le site Zeit Online possède sa propre rédaction. Lire la suite Nos services